ALGER- La présidente du Conseil de presse du Québec (CPQ), Paule Beaugrand-Champagne, a estimé mardi à Alger que « la liberté de la presse est la force de la démocratie », précisant qu’à travers l’expansion d’internet, exprimer son opinion est devenu « fondamental ».
« La liberté de la presse est une liberté fondamentale sur laquelle repose la force de la démocratie, s’il n’y a pas de liberté il n’y aura plus de démocratie », a déclaré Mme Beaugrand-Champagne, lors d’une rencontre-débat animée en présence de journalistes.
Pour Mme Beaugrand-Champagne, la liberté de la presse ne se résume pas uniquement au respect de la déontologie journalistique, « mais elle s’étend également à la possibilité offerte à toute personne d’écrire et d’exprimer son opinion, notamment à travers internet ».
« Internet applique à la lettre ce qu’est la liberté de la presse (…) notamment avec son expansion », a-t-elle indiqué, avant de mettre l’accent sur le caractère « fondamental » de l’expression de l’opinion pour tout le monde.

Aux yeux de Mme Beaugrand-Champagne, « la liberté de presse n’est pas le fait de publier un texte à condition qu’il soit journalistique ou qu’il réponde à des normes déontologiques, mais il s’agit aussi du droit de tout citoyen à donner son opinion ».
Ayant exercé à une époque où les femmes journalistes étaient le plus souvent reléguées aux pages féminines ou occupaient des postes de secrétaires, Mme Beaugrand-Champagne a évoqué la place de la femme et son évolution dans le métier de l’information, constatant que la profession « se féminise, au Québec comme en Algérie ».
En sa qualité de présidente du Conseil de presse du Québec, Mme Beaugrand-Champagne a rappelé le rôle de cet organise, soulignant que l’un des principaux objectifs ayant motivé sa création en 1973 était d’ »éviter toute intervention gouvernementale » dans la gestion et la régulation du secteur de l’information.
Mme Beaugrand-Champagne, qui est spécialiste et consultante en information ainsi que journalisme et membre du Conseil d’administration de TV5 Québec Canada, a exhorté les journaliste à éviter le commentaire afin de permettre au citoyen de « se faire sa propre opinion ».
Première femme à occuper la présidence du Conseil de presse du Québec, Mme Beaugrand-Champagne avait été à la tête de télé-Québec, la télévision publique du Québec, et rédactrice en chef au Journal de Montréal.