La lecture avant tout

La lecture avant tout

Malgré l’organisation de festivals et salons, malgré les subventions et toutes les campagnes, le livre continue de souffrir, et les Algériens, pour une raison ou une autre, continuent à bouder la lecture.

Selon une étude faite il y a quelques années, au moment où un Anglais lisait en moyenne onze livres par an, l’Algérien ne lisait qu’un demi-livre.

Il est très possible que cette moyenne ait encore baissé aujourd’hui, notamment avec l’arrivée de la parabole, du téléphone portable et des jeux électroniques. La source des problèmes de vente du livre est le manque de lecteurs. Même s’il y a des problèmes d’organisation, de coûts de production et de distribution, la lecture est le maillon le plus faible de la chaîne.

Le ministère de la Culture ne cesse de faire des efforts en organisant des salons et des festivals et en donnant des subventions pour la production d’ouvrages. L’Etat qui a déjà financé 1001 livres pour l’Algérie, année de la culture arabe 2007 et pour le festival panafricain a déjà décidé de relancer une opération d’aide pour «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». L’Office national des droits d’auteur (Onda) encourage lui aussi la création mais les éditeurs continuent à avoir des problèmes pour vendre le livre.

Les éditeurs, tout comme les libraires refusent carrément d’éditer et de mettre sur les étals les livres de poésie. Ces éditeurs semblent ne vivre et survivre que grâce aux beaux livres financés par le ministère de la Culture ou bien le parascolaire, si ce n’est les livres de cuisine et de gâteaux. Donc, si on veut vraiment régler le problème de l’édition en Algérie, il faut trouver les moyens pour encourager les gens à se remettre à la lecture.

Bari Stambouli