Le tribunal d’el oued – section correctionnelle – vient de rendre son verdict a l’encontre des deux activistes des droits de l’homme (défense des droits des chômeurs), Rachid Aouine et Brahimi Abdelhamid. Le premier a été condamné à 6 mois de prison ferme et le deuxième a bénéficié d’une relaxe souligne la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) dans un communiqué adressé à notre rédaction et signé par son président Maître Nourredine Benissad (photo).
L’organisation des droits de l’homme indique que les « deux militants ont été poursuivis pour incitation à attroupement en vertu de l’article 100 du code pénal » alors que le collectif des avocats de la LADDH conduit par son président Maître Nourredine Benissad ont soutenu lors du procès que « les poursuites étaient infondées sur le plan juridique, que l’infraction de l’incitation à l’attroupement était un résidu des années de plomb et cette législation répressive est non conforme aux conventions internationales relatives aux droits de l’homme et à la constitution qui garantissent la liberté d’expression ».
Le collectif d’avocats considère qu’il s’agissait de poursuites pour « délit d’opinion et que les défenseurs des droits de l’homme ont droit à une protection ». D’ores et déjà, le collectif des avocats va « relever appel de la condamnation du défenseur des droits de l’Homme Rachid Aouine ».
La LADDH souligne enfin quelle reste mobilisée pour la libération de Rachid Aouine et la défense des libertés notamment d’expression et d’opinion.