Elle a marché pour commémorer cette date historique, 20 avril 1980, et pour exiger l’officialisation de Tamazight, une langue méprisée par l’idéologie arabo-islamique.
Aujourd’hui, en plus du nombre des marcheurs et des couleurs, toutes aussi belles les unes que les autres, la marche a eu lieu dans le calme, même si la colère contre le mépris était dans les gorges des marcheurs!
Une colère mais dans la joie de se retrouver, de marcher, de revendiquer, d’exiger, d’interpeller, de dire que tamazight n’est pas négociable !
Contrairement à l’année dernière où la police a réprimé les marcheurs avec la matraque, les bastonnades, les gaz, cette année que la police a tu ses provocations, aucun débordement, vraiment aucun, n’a eu lieu! Elle avait fait dans la provocation!
La marche a, pour rafraîchir les esprits oublieux et haineux, eu lieu à travers les rues de Tizi-Ouzou.
Aucun incident n’a eu lieu! Il y avait des enfants, des jeunes filles, des femmes habillées de très jolies robes kabyles, des jeunes garçons, des hommes adultes, des maires RCD avec leurs échappes en bandoulières!
D’ailleurs, ils sont les seuls maires à battre le pavé dans cette tenue, en Algérie
Beaucoup de couleurs, de très belle couleurs!
Achour Boufetta