Le dossier de l’enquête diligentée par la gendarmerie nationale concernant la spéculation sur le ciment dans l’Est il y a plus de six mois a été transmis à la justice.
66 personnes sont accusées de falsification, faux et usage de faux, fausse déclaration, escroquerie et spéculation. Elles ont comparu hier devant le tribunal de Ziadia.
Parmi ces accusés, des responsables au niveau des cimenteries, des entrepreneurs et des commerçants des wilayas de Constantine, Mila et Jijel. Après avoir entendu tous les accusés, le procureur de la République a décidé concernant les 14 accusés de faux et usage de faux de placer 11 d’entre eux en mandat dépôt, 1 sous contrôle judiciaire et 2 accusés sont toujours en fuite.
Pour les 25 accusés d’escroquerie, 5 ont bénéficié de liberté provisoire, alors que les 20 autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Quant au reste, soit 27 mis en cause, ils ont tous été placés sous contrôle judiciaire.
Cependant, l’affaire de la spéculation du ciment a permis de mettre de l’ordre dans le marché dans la région Est et de relancer les constructions à l’arrêt dans quelques chantiers, notamment à Constantine, en raison du manque de ce matériau détourné de sa destination pour être revendu sur le marché parallèle.
Pour rappel, les services de la gendarmerie avaient déclenché une importante enquête sur les activités commerciales portant sur le ciment au niveau des wilayas de l’Est, dans le but de contrecarrer les spéculateurs qui détournent des milliers de tonnes de ciment vers le marché parallèle.
L’enquête en question a concerné, selon nos sources, les ventes de l’année dernière au niveau de plusieurs entreprises étatiques où il s’est avéré des complicités.
Les entrepreneurs et les producteurs ont été recensés afin de s’assurer des quantités commercialisées et de leurs destinations. Une liste noire a été établie comprenant les personnes qui avaient acquis des quantités considérables de ciment et dont l’usage est autre que celui indiqué. Il y figurait également les noms d’entrepreneurs dont les projets de construction ont été annulés mais qui continuaient de s’alimenter.
Par Ilhem T.