La justice rendra aujourd’hui son verdict sur la légalité du congrès : Nuit de doute au FLN

La justice rendra aujourd’hui son verdict sur la légalité du congrès : Nuit de doute au FLN

En proie à une grave crise politique qui a miné ses rangs, les différents clans qui s’affrontent au sein du FLN pour contrôler l’appareil du parti ont vécu, hier, une véritable nuit de doute. C’est en effet aujourd’hui que la Chambre administrative de Bir Mourad Raïs doit statuer sur la légalité ou non du congrès, dont le début des travaux est prévu pour demain jeudi.

Alors que les opposants se disent plus que jamais confiants que la décision soit en leur faveur, la direction, nationale du parti dit ignorer cette contestation et poursuit la préparation du congrès.

Mais en réalité, l’incertitude est totale. Du côté de Amar Saâdani est ses partisans, on se demande « et si la justice décide d’annuler le congrès, ». Du côté des adversaires, coalisés au sein de la cellule de crise, qui regroupe Salah Goudjil, le groupe de Abderrahmane Belayat et le mouvement de redressement conduit par Abdelkrim Abada, on s’interroge également « et si le con grès est maintenu ? ».

En tout état de cause, la confusion est totale. La journée d’avant-hier était particulièrement mouvementée. Plusieurs dizaines de militants ont tenu un sit-in non loin du siège national du parti à Hydra pour réclamer l’annulation du congrès. Au même moment, des dizaines de députés se sont rassemblés devant l’APN pour la même cause. De source informée, nous avons appris que Salah Goudjil a été reçu par un haut cadre de la présidence de la République, chargé de suivre le dossier du congrès du FLN. Mais en tout cas, quelque soit la décision de la justice, le FLN, parti majoritaire aura pris un coup et voit son image ternit. Tout ce brouhaha et ce bruit a fait ressurgir les partisans de la dissolution du parti et sa remise au musée. Dans une lettre ouverte aux Congressistes et non congressistes du Parti FLN, Ali Brahimi, ancien député, ancien cadre du FFS puis du RCD, a réitéré cette revendication. « La soustraction du sigle FLN aux joutes politiciennes est le véritable indicateur de la volonté du pouvoir d’aller vers le régime de la primauté du droit, de la légitimité du suffrage universel. A vous Congressistes, il suffirait d’une résolution votée à main levée pour changer le nom du parti FLN. A charge pour vos collègues écartés de rejoindre votre étendard de rechange ou de s’en donner un autre. A vous toutes et tous, p.flnistes congressistes et non congressistes, soyez patriotes et courageux, rendez à la mémoire de la Nation un sigle qui lui appartient de droit. L’honneur de notre peuple vous le commande. Les Chahids partiront enfin et vous pardonneront peut être», écrit M. Brahimi dans sa lettre .

Fateh H.