La justice militaire traque le général Belkecir

La justice militaire traque le général Belkecir

En fuite à l’étranger depuis son limogeage en juillet 2019, l’ancien commandant de la Gendarmerie nationale, le général Ghali Belkecir, fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt internationaux.

Cette semaine, la justice militaire a lancé un énième mandat d’arrêt international contre le général Ghali Belkecir. Il a été émis par le juge d’instruction du tribunal militaire de Blida, a-t-on appris ce mercredi de sources sûres.

Selon les informations en notre possession, le général Ghali Belkecir détient des documents hautement confidentiels. C’est ce qui a poussé la justice militaire à lancer plusieurs mandats d’arrêt internationaux à son encontre.

Cité dans plusieurs scandales de corruption, dont l’affaire l’affaire des 701 kg de cocaïne saisis au port d’Oran, le général Belkecir est en fuite à l’étranger avec son épouse qui était à la tête de la cour de justice de Tipasa.

Les révélations de Hamel sur « les affaires » du général Belkecir

Début aout dernier, l’ancien Directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel (en détention) a fait, lors de procès en appel, de graves révélations sur le général Belkecir.

En effet, Abdelghani Hamel a révélé que Belkecir était impliqué dans l’affaire de l’ancien baron de la drogue, Ahmed Zendjabil, décédé en 2012.

« Lors de l’éclatement de l’affaire Zendjabil (en 2004), j’avais fait un rapport accablant sur les liens entre les officiers impliqués, dont Belkecir, et Zendjabil que j’ai transmis au commandant de la Gendarmerie nationale à l’époque (…) Après avoir été relevés de leurs fonctions (pour leur implication), ils ne m’ont jamais pardonné », a révélé Abdelghani Hamel.

Pour rappel, la justice a émis, en août 2020, le premier mandat d’arrêt international contre le général Belkecir pour « haute trahison ». Depuis, d’autres ont suivi, mais ils n’ont débouché sur rien. Ce dernier sera-t-il le bon ? Le temps nous le dira.