Le gendre d’Oultache a bénéficié illégalement d’un marché de la DGSN
Le gendre de Chouaib Outlache, interdit de quitter le territoire national dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat d’Ali Tounsi, a bénéficié d’un marché de fourniture de matériel informatique de la DGSN sans le respect des procédures légales.
Cité en tant que témoin dans le cadre de cette affaire d’assassinat, le gendre d’Oultache, connu sous les initiales S. T., est actuellement directeur adjoint dans la société Algérie Business Management. C’est ce que nous a révélé hier une source judiciaire proche du dossier.
Le responsable de la société Algérie Business Management a été entendu, il y a quelques jours, au tribunal de Sidi M’hamed au même titre que d’autres directeurs de la société. Selon nos sources, la compagnie en question avait obtenu un marché de fournitures de matériel informatique de «manière illégale grâce à l’intervention directe du colonel Oultache», qui avait occupé auparavant le poste de directeur chargé du programme de modernisation des équipements de la direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
Cependant, Algérie Business Management a eu à démentir cette information. S’agissant de l’interdiction de quitter le territoire algérien, mesure imposée au gendre, à la fille, ainsi qu’à la femme d’Oultache, l’avocat Mohand Tayeb Belarif, qui a pris la défense du colonel, a estimé, dans une déclaration au Temps d’Algérie, qu’elle n’a pas lieu d’être étant donné que ces personnes ne sont pas placées actuellement sous contrôle judiciaire et ne font l’objet d’aucune poursuite judiciaire.
Les personnes citées jouissent, selon lui, de leurs pleins droits pour pouvoir sortir du pays. Quant à l’instruction de l’affaire de feu Ali Tounsi, la défense de Chouaib Oultache a souligné que l’auteur du meurtre se trouve «en bonne santé» et qu’«elle lui a rendu visite à la prison de Serkadji de Bab El Oued, mercredi».
Les avocats affirment en outre qu’«Oultache a reconnu devant les enquêteurs avoir tué son supérieur Ali Tounsi dans son bureau à la direction générale de la sûreté nationale». Notre source nous confie également que l’enquête se poursuit actuellement sur les motifs de cet assassinat qui a défrayé la chronique le 25 février2010.
Adel M.