La JSK retrouve son équipe et son football

La JSK retrouve son équipe et son football
la-jsk-retrouve-son-equipe-et-son-football.jpg

La JSK a en fait assuré avec les tripes tant la manière d’évoluer, notamment au cours de la première période de jeu, n’était point exempte de reproches. Trop de ratages ont été en effet relevés, aussi bien au niveau défensif qu’à celui de l’entrejeu, permettant à l’adversaire de prendre par moments l’initiative des opérations. On attendait pourtant du côté des Canaris une meilleure application dans la conduite des opérations et une plus grande vigilance en défense.

On a beaucoup parlé, lors de l’intersaison, de l’effectif de la JSK. Limité, pour les uns, dans certains postes par des recrutements à la pelle et une certaine frayeur face à des adversaires qui ont mis le paquet, finalement ce groupe lancé avec des joueurs inconnus au bataillon, tels que Tedjar, Ziti, Yalaoui, El Orfi, Berefane, s’en est bien sorti, donnant un certain plus à l’équipe dans sa conquête de l’Afrique. Toutes les frayeurs furent dissipées au vu du parcours des Kabyles, avec une organisation de jeu impeccable qui a «optimisé» les qualités techniques et athlétiques de chaque joueur. Et même si des noms ne font pas l’unanimité, ils ont été bien utilisés là où ils ont bien servi. Plus que les noms, le Suisse Alain Geiger, très critiqué après avoir été un héros en Ligue des champions, a réussi à greffer un état d’esprit de gagneur avec des joueurs qui comptent par leur apport à l’équipe et non par leurs techniques individuelles. C’est à notre avis la plus grande qualité du club kabyle passé en demi-finale de la Ligue des champions. Tedjar-Aoudia, les deux forces de frappe inépuisables, Hamiti (en perte de ses moyens), Coulibaly, Yahia Cherif, Naïli, Douicher et Oussalah, les éléments les plus réguliers avec un «quotient athlétique» très appréciable, Belkalem et Nessakh disponibles dans les moments pénibles et des solutions de rechange valides et efficaces comme Azuka, Younes Sofiane, Rial et Remache, voilà le profil «humain» des Lions du Djurdjura Le profil technique est différent. Aoudia avec 5 buts en championnat et d’autres en Ligue des champions reste le repère offensif incontournable avec une présence athlétique et des buts décisifs, mais le Nigérian Azuka se complète bien avec Hamiti, l’homme le plus en vue du club kabyle. De plus, les joueurs qui croient en leur bonne étoile disposent actuellement d’un capital confiance qui semble leur donner des ailes. Les Kabyles, malgré leur jeune âge, développent une formidable capacité qui leur permet de se transcender dans les grandes occasions. Leur enthousiasme n’a d’égal que leur extraordinaire volonté d’offrir un titre à leur club, à leurs dirigeants, en particulier au président Hannachi, à leur staff technique qui croient en eux et qui les motivent au plus haut point, et enfin à leurs supporters qui leur démontrent souvent une fidélité et leur vouent un amour sans bornes. En somme, la JSK semble prête, sur le plan physique, à toutes les expéditions indépendamment des exigences. Aussi, l’équipe sextuple championne d’Afrique, outre cette solidarité, cet enthousiasme et son collectif, dispose d’individualités aux qualités incontestables à l’image du jeune capitaine Yalaoui, probablement le joueur le plus talentueux depuis sa venue au club, un garçon capable d’illuminer le jeu kabyle. Actuellement, l’équipe semble avoir retrouvé son rythme de croisière malgré la charge de travail et le cumul de compétitions.