La journée du développement humain durable: Plaidoyer pour un modèle énergétique durable

La journée du développement humain durable: Plaidoyer pour un modèle énergétique durable

L’auditorium du siège de la direction générale de la Sonatrach a abrité hier un séminaire dédié au «Développement humain durable», tel est l’intitulé de cette journée.

Le séminaire s’est attelé à décortiquer le modèle énergétique algérien et voir comment le booster en s’arc-boutant sur les nouvelles technologies et en se basant sur les énergies renouvelables. Ce séminaire a bordé les possibilités pour l’Algérie, de faire asseoir les jalons d’un modèle énergétique à 50% durable dans une «Algérie innovante».

D’après l’animateur et la cheville ouvrière de ce séminaire, le professeur Chems Eddine Chitour, ce séminaire vient à point nommé pour «convaincre qu’il y a un chemin pour un développement respectueux de l’environnement qui ne laisse personne sur le bord de la route en garantissant à l’Algérien un minimum de conditions pour l’épanouissement, un droit à l’eau, un droit à l’énergie, un droit à l’alimentation et par-dessus tout un droit et devrais-je ajouter un devoir pour les jeunes d’aller vers la quête du savoir», a-t-il affirmé.

Ce séminaire se veut une halte pour dresser un bilan quant au secteur de l’énergie et des alternatives possibles, surtout celle qui trace déjà une étude prospective de l’Algérie de 2030 où les énergies renouvelables auront une place de choix dans la vie quotidienne des Algériens.

L’énergie, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, sera revue dans sa moitié comme une consommation nouvelle et renouvelable comme ressource. C’est cela le modèle énergétique à 50% renouvelable. C’est le challenge que relèvent les spécialistes et les étudiants de l’Ecole nationale polytechnique et du laboratoire de valorisation des énergies du futur pour atteindre d’ici là l’objectif escompté, à savoir faire de l’électricité la matrice fondamentale de l’énergie renouvelable et de substitution à l’énergie fossile et ses dérivés comme c’est le cas pour le carburant.

Abondant dans ce sens, le professeur Chems Eddine Chitour a étayé ce volet en rapport avec la nouvelle consommation qui s’esquisse et qui s’impose pour l’Algérie en soulignant que «naturellement, tout à un coût. L’eau a un coût, l’électricité à un coût, le carburant à un coût, le pain a un coût, la bonne éducation a un coût. Toutes ces composantes qui font l’épanouissement de l’Algérien du futur doivent être dimensionnées en fonction d’une consommation raisonnable, mais aussi du pouvoir d’achat du consommateur», a-t-il précisé.

Pour le professeur Chitour la question des énergies renouvelables est devenue une nécessité incontournable pour l’Algérie et les générations futures du pays. D’ailleurs, il indique dans ce sens que «sans un juste prix, il n’ y aura pas de transition énergétique vers le développement humain durable, et différer cela ne fera que compliquer la tâche des générations futures. Nous devons tout faire pour que l’Algérie de 2030 soit une Algérie du progrès. Pour cela, des décisions courageuses doivent être prises maintenant», a-t-il indiqué.

La journée de Développement humain durable sonne comme une urgence que le pays, via ces décideurs, doit saisir l’ultime opportunité pour être au diapason avec ces technologies des énergies renouvelables, et de coût, répondre aux vrais besoins en matière de consommation des Algériens sur le plan énergétique que ce soit industrielle ou résidentielle, c’est-à-dire domestique.

L’électricité pourrait être l’élément dorsal de cette nouvelle approche de l’Algérie de 2030 sur le plan énergétique tous azimuts, elle sera le produit le moins cher et elle va permettre à l’Etat d’économiser 50% de la production gazière et pétrolière du pays et la réserver pour les générations futures.

Dans ce sillage, le professeur Chitour souligne que «l’ambition de cette journée qui peut être vue comme une somme de questionnements, mais aussi de réponses qui peuvent paraître naïves des élèves ingénieurs qui se sont emparés de cette cause qui engage leur futur», a-t-il mentionné.

Une chose est sûre, l’Algérie n’est pas en reste des autres pays qui essayent de se libérer des énergies fossiles et des économies à caractère polluant, elle a les moyens pour y parfaire et elle doit y aller vers les énergies renouvelables, parce qu’il y va des intérêts de l’Etat algérien de veiller sur le droit des générations futures.