La hijama : qu’est-ce que c’est ?

La hijama : qu’est-ce que c’est ?

1317640449_260370818_3-Physiotheray-for-special-children-and-Hijama-therapy-Health-Beauty-Fitness.jpgOn pourrait croire qu’avec les formidables avancées de la médecine moderne, les gens en viendraient à abandonner complètement les médecines traditionnelles. Pourtant il n’en est rien, bien au contraire.

En Algérie notamment, les médecines dites naturelles et traditionnelles ne se sont jamais, si l’on peut dire, si bien portées. La hijama est l’une de ces médecines traditionnelles, l’une des plus connues et des plus utilisées. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle est issue de la Sunna du Prophète Mohamed (SAS) qui y avait recours pour se soigner de nombreuses maladies.

La hijama serait particulièrement conseillée pour les femmes qui ont atteint l’âge de la ménopause, puisque cette méthode leur permet d’évacuer le sang « impur » qu’elles n’évacuent plus par la voie des règles. Mais elle permettrait de soulager les symptômes de nombreuses autres maladies telles que l’arthrose, le rhumatisme,…

Qui pratique la hijama ? La hijama est réalisée par des personnes qui pratiquent les médecines naturelles et traditionnelles,  qui se sont spécialement formées auprès d’autres personnes qui elles-mêmes pratiquent la hijama. C’est donc une transmission orale.

En quoi consiste la hijama ? La hijama, ce n’est rien d’autre que la technique des ventouses qui était utilisée également en Occident il n’y a pas si longtemps.

Le praticien demande au « patient » de se dénuder le dos. Il va alors chauffer des verres à thé et les fixer sur le dos par un effet de ventouse. Par ailleurs, il va pratiquer de petites incisions sur tout le dos afin que le sang « impur », qui serait à l’origine du mal, puisse s’écouler.

Tout en réalisant ces gestes, le praticien va réciter des versets du Coran, ceux-là même qui étaient récités par le Prophète (SAS) quand il avait recours à cette médecine traditionnelle.

Les Algériens, surtout les plus pratiquants, n’hésitent pas à avoir recours à la hijama. Takia, une dame d’âge mûr, nous explique qu’elle y a recours depuis qu’elle est ménopausée pour suppléer à l’absence de règles. Selon elle, cela la soulage des bouffées de chaleur qui accompagnent bien souvent la ménopause. « Je la fais aussi quand j’ai de grosses crises d’arthrose. J’ai d’autant plus confiance que c’est une médecine qui était utilisée par le Prophète Mohamed (SAS). Si c’était bon pour lui, ce ne peut-être que bon pour moi. Bien sûr, il faut bien choisir celle qui vous la fait, et là, c’est par le bouche-à-oreilles que cela fonctionne le plus souvent ».

En Algérie, la hijama a encore de beaux jours devant elle, car les Algériens n’ont malheureusement pas à leur disposition une médecine moderne efficace, que ce soit dans le secteur public ou privé. Le manque de moyens et de formation des médecins reste criant, poussant toujours plus les citoyens vers des médecines traditionnelles et naturelles. Est-ce un mal pour un bien ? A vous de nous faire part de votre opinion.

Sonya