La hausse du prix du pain est prise à son insu : La FNB n’«a pas instruit les boulangers»

La hausse du prix du pain est prise à son insu : La FNB n’«a pas instruit les boulangers»

Au jour d’aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que le citoyen subit déception sur déception! Et pour cause, des augmentations de prix sur les produits alimentaires lui sont à chaque fois imposées, en attendant le début de l’an 2018, annoncée prédatrice pour les petites et moyennes bourses.

Ainsi va la journée de ce vendredi, marqué par une polémique sur le prix du pain, où, ces boulangers ont décidé à l’insu de toute instruction ou loi, à augmenter le dû de cette denrée alimentaire.

En effet, contacté hier par téléphone, le président de la Fédération nationale des boulangers (FNB), Youcef Khelfat, a réagi en apportant un démenti catégorique concernant la prétendue instruction donnée par son association. «C’est illégal ! On n’a donné aucune instruction à l’heure actuelle. Nous n’avons pris aucune décision», a-t-il-dénoncé. Désapprouvant la décision prise par les boulangers et par conséquents les vendeurs, donnant une baguette de pain à 15 DA, le responsable de la FNB s’est défendu en indiquant que «cette action n’a pas été suivie par tous les boulangers des différentes wilayas du pays». Et d’ajouter qu’«aucune décision n’a été prise que ce soit par le Gouvernement ou par les représentants des boulangers». Même si, Youcef Khelfat affirme quelque part aller d’une position «neutre» par rapport aux deux parties. Car, «il ne faut pas exclure l’existence d’un réel problème. Je pense que ces nouveaux tarifs traduisent un cri d’alarme», a-t-il indiqué, avant d’estimer l’action des boulangers d’un moyen permettant d’«attiser l’attention sur leur crise». En d’autres termes, le même responsable pointe du doigt et rappelle la revendication des opérateurs portant revalorisation de la marge bénéficiaire. Mais, «sans pour autant toucher au prix du pain», a-t-il tempéré. Sur ce, Khalfat explique la nécessité d’«apporter en urgence» un certain équilibre au prix du pain, de sorte à ce qu’il soit bénéfique au fabricant, au vendeur et au consommateur. Un message destiné aux autorités concernées, autrement au gouvernement, au niveau duquel le dossier portant crise des boulangers est en examen, à en croire les déclarations faites hier par le ministre du Commerce.

«Il faut revoir le dossier du pain. Il n’est nullement question de renoncer aux recommandations des boulangers pour augmenter leur marge bénéficiaire. Je propose de réviser les subventions de l’État à cette matière de première nécessité» a plaidé la FNB, en déplorant les contraintes financières endurées par les boulangers. Plus loin, Khelfat a tenu à rappeler que le nombre des boulangeries en activité continue à baisser. Rien que dans la capitale Alger, «au cours des quatre dernières années leur nombre est passé de 1400 à 630 boulangeries», a-t-il étayé ses propos.

Amrouni Mohamed