La tripartite a décidé une augmentation du salai-re national minimum garanti (SNMG) de 20%, a confirmé vendredi Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, à l’issue des travaux de la tripartite.
Le SNMG passera ainsi de 15.000 DA à 18.000 DA à compter du 1er janvier 2012, à précisé M. Ouyahia. En effet, le salaire national minimum garanti (SNMG) est passé à 18.000 DA, avait indiqué auparavant une source proche de la tripartite (gouvernement, UGTA et patronat). Le SNMG qui était de 15.000 DA passe à 18.000 DA à compter de janvier 2012, a précisé cette source en marge des travaux de la tripartite. La hausse de 20% du salaire minimum garanti (SNMG) coûtera quelque 75 milliards de DA au budget de l’Etat, a indiqué vendredi le Premier ministre. Le chef de l’exécutif a mis en garde à ce propos contre l’ampleur de la dépense consacrée aux salaires. Il ressort des propos de M. Ouyahia que la pérennité de cette dépense financée essentiellement avec la fiscalité pétrolière, n’est pas assurée à long terme si d’autres ressources de recouvrements ne sont pas trouvées. Selon les chiffres fournis par le Premier ministre, la fiscalité ordinaire ne couvre que la moitié des dépenses liées aux salaires. Aussi le payement des retraites est couvert par la fiscalité pétrolière dont 3% sont versés chaque année au Fonds de réserves de retraites, relève le Premier ministre, qui s’exprimait à propos de la proposition de la hausse des pensions de retraites, évoquée lors de cette tripartite et que le gouvernement a promis d’examiner ultérieurement. «Un jour, l’Algérie aura peu d’hydrocarbures et donc il n’y aura pas de part de fiscalité ordinaire à donner aux retraites», a-t-il mis en garde, notant au passage l’aisance financière actuelle de l’Algérie qui lui permet de «s’en tirer bien», mais avec des incidences financières négatives sur le Fonds de régulation des recettes (FRR). Selon M. Ouyahia, le gouvernement présentera à l’APN dans le cadre du projet de loi de finances 2012, un budget dépassant les 7.400 milliards de DA avec des recettes de seulement 3.900 milliards de DA, ce qui signifie qu’»en fin de l’année (2012) le FRR connaîtra un recul». Pour préserver ce niveau de recettes de l’Etat, M. Ouyahia a indiqué que le gouvernement avait refusé la baisse de l’Impôt sur le revenu global (IRG), proposée par l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), lors de cette tripartite. «J’ai définitivement indiqué à nos partenaires qu’il ne faut plus attendre du gouvernement de baisser un centime de cet impôt» car la fiscalité ordinaire couvre à peine la moitié des salaires de l’Etat, a-t-il répété à ce propos.