Robert Ménard, maire de Béziers, soutenu par le Front National, a de la suite dans ses idées de fanatique de la colonisation avec une haine anti-algérienne qui tourne à l’obsession. L’homme a un compte à régler avec l’Algérie et son histoire.
C’est sa maladie, son « paradis perdu ». Il ressasse les vieilles rengaines des ultras de la colonisation. Cela depasse de loin la « nostalgérie » qui existe chez une partie des « rapatriés ». Lui est dans l’activisme, dans la démarche revancharde des activistes d’extrême-droite.
Robert Menard continue donc de refaire l’histoire en ridiculisant la ville de Béziers où il est maire. Après avoir effacé la « rue du 19 mars 1962 », date d’entrée en vigueur du cessez-le-feu marquant la fin victoirieuse de la guerre d’indépendance remplacée par le nom d’un officier qui a participé au putsch des généraux, il s’amuse désormais à faire des mots croisés sur « l’Algérie française ».
Le « Journal de Béziers », la gazette de Ménard propose ainsi à ses lecteurs de découvrir, en trois lettres, le nom d’un « mouvement indépendantiste terroriste » ou encore celui d’une « fête chrétienne » célébrée en Algérie avant les accords d’Evian.
Le ridicule ne tue pas. Mais la haine anti-algérienne constamment distillée par M.Menard s’étend même aux journalistes du Midi-Libre qui n’entrent pas dans le jeu de l’ancien président de Reporters Sans Frontière qu’il pourfend dans sa gazette.