La guéguerre se poursuit entre SAadani et ses adversaires, FLN : le congrès de toutes les controverses

La guéguerre se poursuit entre SAadani et ses adversaires,  FLN : le congrès de toutes les controverses
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Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a réitéré, dimanche, son intention de tenir le congrès du parti à la fin du mois en cours, tout en minimisant la capacité de nuisance de ses opposants. Mieux encore, il s’est montré confiant quant au verdict que la justice devrait prononcer, aujourd’hui, au sujet du recours introduit par ses opposants. Pour lui, ces derniers n’ont aucune chance d’avoir gain de cause. Et, pour bien argumenter ses propos, il dira que ses opposants, s’ils avaient les deux tiers des membres du comité central avec eux, n’auraient même pas eu besoin d’aller en justice et se seraient contentés de tenir une session du comité central en toute légalité.

Or, la question des chiffres a toujours été le nœud gordien de la crise qui secoue le FLN depuis plusieurs années. Chaque partie avance ses propres chiffres, sans jamais en apporter la preuve, et chaque partie affirme détenir la majorité, alors que, dans la réalité de l’ex-parti unique, les alliances et les allégeances se font et se défont, parfois en quelques heures, sur un coup de fil, sur une rumeur ou autour d’une table bien garnie.

Contacté par téléphone, Abderrahmane Belayat a tenu à répondre aux affirmations du secrétaire général du FLN. “Il (Amar Saâdani) a préjugé que la justice lui donne raison. Il est sûr du résultat. Il pense que la justice lui appartient, alors qu’il n’a même pas consulté notre dossier.” Le chef de file des frondeurs n’en démord pas : “Nous avons confiance en la justice. Cette dernière nous avait donné raison le 28 août de l’année dernière, alors que Saâdani a tenu sa réunion en toute illégalité.” Quant à l’histoire des deux tiers des membres du comité central, Abderrahmane Belayat ironise : “Il est convaincu que nous ne pouvons pas les avoir. Donc, il prétend qu’ils sont avec lui. Pourquoi, alors, ne tient-il pas de session du comité central pour convoquer le congrès ?”

Et de prédire que Saâdani allait ramener des “baltaguiya” pour menacer tout le monde. “Le comité central doit tenir sa session dans la quiétude, la sérénité et la sécurité”, dira-t-il, avant de suggérer que le président du parti désigne un ancien cadre du parti, en tant qu’observateur pour s’assurer de la bonne tenue des travaux. Mais Belayat tient, par-dessus tout, à “dégonfler un ballon de baudruche”, s’agissant du statut de “coordinateur du parti” que Saâdani récuse. Pour lui, cette terminologie a été choisie par les membres du comité central qui l’avaient désigné à l’unanimité, selon l’article 9 du règlement intérieur du comité central, consigné dans un document par un huissier de justice qui consistait à désigner le plus âgé des membres du bureau politique en tant que coordinateur du parti, en attendant la convocation du congrès. “Je ne cherche pas d’autres attributions et je n’ai jamais pris de décisions individuelles”, dira Belayat qui martèle que le congrès prévu par Saâdani n’était pas légal, parce que non convoqué par le comité central.

A.B.