La grippe saisonnière qui sévit en ce moment se présente sous une forme virulente. Selon des sources proches du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, outre le décès enregistré dernièrement, plusieurs malades dans un état grave ont été hospitalisés dans les centres sanitaires publics durant la dernière semaine.
Une autre source affirme qu’un deuxième cas est également à déplorer. Il s’agit d’une femme âgée d’une quarantaine d’années décédée au centre hospitalo-universitaire de Bab El Oued, jeudi dernier. Contacté par nos soins, le professeur Mohamed Tazir, directeur général de l’Institut Pasteur, a estimé que cela est tout à fait normal, puisque la grippe dite classique fait annuellement plus de 2000 morts à l’échelle mondiale, ajoutant que finalement, le virus A/ H1N1 n’a pas fait autant de victimes que le virus en question.
Selon lui, il n’y a pas lieu de s’alarmer, mais il faut rester vigilant. Il précise dans ce cadre que «la grippe tue les personnes fragilisées. C’est pour cette raison que le ministère consacre une enveloppe conséquente pour l’acquisition annuelle de vaccins contre ce virus.» Il rappelle que ce dernier infecte les poumons et empêche la personne de respirer correctement.
Il devient plus dangereux quand il est renforcé par une maladie chronique. Le professeur Tazir rappelle, par la même occasion, l’importance de la vaccination pour les personnes souffrantes de maladies chroniques, ou âgées de plus de 65 ans. Il y a lieu de rappeler que le ministère de la Santé a acquis deux millions de doses de vaccin antigrippal, dont 1 880 000 doses ont été utilisées, selon une source bien informée, qui ajoute que le ministère a augmenté cette année la quantité importée afin de se rapprocher des normes mondiale, en matière de couverture vaccinale.
Cette question a fait l’objet de plusieurs réunions du comité ministériel de lutte contre la grippe, qui a préconisé une progressivité dans cette couverture, sachant que notre pays n’a pas encore atteint le niveau recommandé par l’Organisation mondiale de la santé, en l’occurrence 75% de couverture vaccinale chez les personnes âgées de plus de
65 ans.
Par Samira Azeggag
