A mesure que la date de la grève qui risque de paralyser le secteur de l’éducation approche, les syndicats autonomes multiplient les rencontres pour définir les moyens de capitaliser leurs efforts et réussir leur action d’envergure.
A la faveur de la conférence de presse de l’intersyndicale tenue au siège du snapap à laquelle n’a pas pris part l’un des principaux animateurs de l’intersyndicale, le Cnapest, auteur de l’appel à la grève de 8 jours reconductible à partir du 8 novembre, certaines divergences apparaissent au sein de cette entité que ses animateurs tentent de justifier en invoquant la souveraineté de chaque conseil national de syndicat dans la prise des décisions.
Pour preuve, le Cla et le cnec (contractuels), affiliés au Snapap, ont choisi d’entrer en grève ouverte le 9 alors que le Satef, dont la conférence des cadres s’est déroulée ces derniers jours, a choisi de rallier le Cnapest. le Cnec (Snapap), représenté par Meriem Maârouf, adhérera au mouvement à partir du 9 et menace de recourir à une grève de la faim durant les vacances prochaines «si nos revendications ne sont pas prises en charge».
La représentante des contractuels, rappelant les promesses du ministre qui leur a fixé la date du 17 pour donner une réponse à leurs doléances, demande également l’ouverture d’une enquête sur les supposés trafics dans les concours évoqués par la Fonction publique. Les contractuels revendiquent, entre autres, leur réintégration et dénoncent la circulaire 90-02 qui interdit aux licenciés d’enseigner dans le secondaire.
Pour M. Idir du Cla, ce couac ne constitue pas une divergence. «Il vaut mieux faire une grève d’une manière progressive que de voir le mouvement s’essouffler au bout de quelques jours», constate-t-il. Le conférencier rassure en disant qu’«il n’y a aucun problème de fond». c’est ce que tente aussi d’expliquer Salem Sadali du Satef, qui tient à rappeler que l’intersyndicale est une entité qui n’a pas de conseil national.
Pour lui, le rassemblement de syndicats est le fruit de longues années de luttes communes sur le terrain. plus loin, il accusera la tutelle d’avoir toujours voulu saborder le travail syndical «en créant, à chaque fois qu’il y a union, des entités parallèles». Pour Sadali, dont le syndicat (Satef) revendique, outre les principaux points relatifs au statut particulier et au régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, de meilleures conditions de travail et l’intégration des contractuels, les logements dont les travailleurs du secteur doivent bénéficier doivent être inscrits dans un programme spécial.
«Pour remettre l’école sur les rails, nous préconisons une conférence nationale avant la fin de l’année qui regroupera le ministère, les syndicats, les parents d’élèves et les spécialistes qui sortira avec des recommandations claires», estime Sadali, qui affirme que la même dynamique anime les animateurs de l’intersyndicale. «le bras de fer est engagé», constate Sadali.
Pour le Cla «seule notre mobilisation est capable d’imposer nos revendications». Il demande également le soutien de la société civile tout en rappelant que l’action de protestation n’est intervenue qu’après l’épuisement de toutes les autres voies. «Nous allons gérer ensemble le déroulement de la grève», dira, pour sa part,
Sadali pour dire que le «consensus» existe entre les syndicats. pour rappel, le cnapest avait lancé le mot d’ordre de grève pour le 8 novembre auquel a adhéré également l’Unpef et le Snapest. En tout, ils seront pas moins de 6 syndicats (Cnapest, Satef, Snapap, Cla, Unpef et Snapest) à entrer en grève ouverte à partir de la semaine prochaine.
Par Saïd M.