La grève entamera sa 4e semaine, Le Cnapest paralyse toujours l’école

La grève entamera sa 4e semaine, Le Cnapest paralyse toujours l’école

Le Cnapest paralyse toujours l’école

Le Cnapest ne recule devant rien. Le syndicat a décidé de poursuivre son mouvement de protestation.

L’espoir de la suspension de la grève s’évapore encore une autre fois. La situation se complique davantage et rien ne semble avancer. Au lendemain du Conseil national qui s’est tenu entre les responsables du ministère de l’Éducation nationale, la Coordination nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) a décidé de poursuivre son mouvement de protestation.

En dépit de toutes les assurances, les syndicalistes sont de plus en plus déterminés et ne cèdent devant rien. Selon une source syndicale, les cours ne reprendront pas encore. Notre source affirme que les syndicalistes sont plus que jamais unis et décidés.

De son côté, le porte- parole de la Coordination nationale des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) Messaoud Boudiba, a déclaré que «La grève n’est pas gelée, contrairement à ce qui se dit là» affirmant ainsi la continuité du mouvement à une date illimitée. Dans le même contexte, la réunion qui s’est tenue hier à Alger avec le Cnapest et les différents syndicats de l’éducation n’a pas eu de «suite». C’est encore une autre fois l’échec du dialogue. Selon la même source, le conseil national du Cnapest se réunira demain pour retraiter toutes les grandes lignes et les conclusions. Par ailleurs, M.Boudiba reproche à la tutelle de ne pas avoir préparé la réunion et de «maintenir les mêmes discours».

D’un autre côté, la Coordination des syndicats de l’éducation (CSE), qui regroupe six syndicats, a décidé quant à elle de geler la grève prévue pour hier.

«La tutelle a satisfait notre principale revendication concernant le statut particulier», explique dans une déclaration le secrétaire général du Conseil des lycées algériens (CLA) Idir Achour.

Selon le même responsable, une commission sera installée officiellement le 18 mars prochain pour revoir le statut. Dans un autre volet, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit a réitéré à Alger la nécessité de la mise en place d’une charte d’éthique pour assurer la stabilité du secteur. «Je voudrais qu’il y ait de la mesure en toute chose, c’est essentiel quant on a affaire à un secteur ou l’avenir des générations est en jeu», ajoutant: «C’est un secteur qui vit une situation où le stress est maximal et où des enfants sont privés de scolarité. Plus que tout autre nous devrions avoir une charte d’éthique qui puisse mettre au-dessus de toute chose, l’intérêt de l’élève».

La ministre de l’Education a estimé également que les syndicats devraient «faire preuve aujourd’hui d’un peu plus de responsabilité», ajoutant que ce qui importait pour le ministère, c’est la prise en charge des revendications relatives véritablement au dysfonctionnement du secteur. «Nous sommes en train de faire le maximum, mais il faut aussi qu’il y ait un geste de bonne volonté du côté des syndicats», a souligné Mme Benghebrit qui a affirmé par la même que son ministère ne fonctionne pas par les attitudes de chantage mais par le débat et la discussion. D’un autre côté, le président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves, Khaled Ahmed, a déclaré récemment à L’Expression que «le grand problème de l’Ecole algérienne, est dû essentiellement au manque de dialogue». Pour lui, le dialogue est aujourd’hui plus que nécessaire, notamment que «la grève n’est pas une solution». Par ailleurs, un long débat est exigé afin de résoudre les problèmes du secteur