La grève du tramway se poursuit pour le 4e jour consécutif, Au grand dam d’Alger est!

La grève du tramway se poursuit pour le 4e jour consécutif, Au grand dam d’Alger est!
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Le tramway qui, en temps normal, n’est pas connu pour sa rapidité, tourne donc au ralenti…

Les habitants de la région est d’Alger sont dans l’impasse malgré le service minimum qui est assuré. Les travailleurs, eux, campent sur leur position…

Depuis le début de la semaine, les Algérois sont privés de leur tram! En effet, la grève des agents de terrain (conducteurs, agents de contrôle et agents des guichets) de la Société d’exploitation de tramways (Setram) est entrée hier dans son quatrième jour, sans qu’une solution soit dégagée pour mettre fin à ce mouvement de grève. «Nous ne disposons pas d’une grille des salaires, nous sommes payés pour notre travail de façon forfaitaire et nous revendiquons la mise sur pied d’une grille des salaires», ont indiqué plusieurs agents de terrain de Setram, rencontrés dans les différentes stations du tramway d’Alger.

Les huit tramways qui assurent le service minimum ne sont pas conduits par des conducteurs, mais par des agents de maîtrise, ont-ils précisé. La revendication principale des grévistes, qui ont formulé une plate-forme de revendications, est l’IAP (indemnisation d’appréciation professionnelle), une prime attribuée, une fois par an, mais uniquement aux cadres dirigeants et agents de maîtrise et qui peut atteindre jusqu’à 120% du salaire. Les grévistes espèrent «généraliser l’IAP à l’ensemble des travailleurs, y compris les conducteurs, les agents de contrôle, les agents de maintenance, les agents de vente et les agents de sécurité. Ils revendiquent en outre des augmentations de salaire et l’application d’une convention collective». Aucune sortie de crise ne semble se profiler à l’horizon. Les travailleurs révèlent que les négociations ont échoué, au grand dam des usagers qui crient leur mécontentement en cette période de grande chaleur. Ayant pris l’habitude de ce moyen de transport, particulièrement durant les soirées ramadhanesques, les habitants de la région est d’Alger sont dans l’impasse malgré le service minimum qui est assuré. Les usagers du tram ont exprimé «leur mécontentement» à cause des longues attentes qu’ils «endurent» pour voir arriver un tramway bondé. «Je suis habituée à prendre le tramway chaque jour à partir de la station de la mosquée de Hussein Dey pour rejoindre mon lieu de travail, mais avec cette grève, j’arrive toujours en retard à mon travail», a indiqué Salima qui a souhaité que ce mouvement prenne fin rapidement. «Y en a marre des longues attentes, il faut que cette grève prenne fin», a martelé Habib. Quant à Fazia, elle est obligée, à cause de cette grève, de prendre le taxi chaque jour pour arriver à l’heure à son travail. «Ma bourse crie à l’agonie car les taxis coûtent cher», a-t-elle relevé. Le tramway qui, en temps normal, n’est pas connu pour sa rapidité, tourne donc au ralenti…