La Grève des travailleurs de l’Etusa se poursuit, les privés prennent le relais

La Grève des travailleurs de l’Etusa se poursuit, les privés prennent le relais

La grève illimitée des chauffeurs de bus et receveurs relevant de l’Etablissement de transport urbain et suburbain d’Alger (Etusa), entamée lundi, s’est poursuivie mercredi au niveau de plusieurs stations d’Alger où des bus de transport privés ont pris le relais d’une manière anarchique, a-t-on constaté.

Au niveau de la station du 1er Mai, une longue banderole sur laquelle est écrit en langue arabe « Les travailleurs de l’Etusa revendiquent leurs droits », couvre un bus, au milieu d’un tumulte créé par les cris lancés par les receveurs des bus privés pour indiquer les destinations aux foules de personnes visiblement désemparées.

Des grévistes rencontrés sur place par l’APS ont tous affirmé leur « détermination » à poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications qui « ne datent pas d’aujourd’hui et réclamées lors des précédentes grèves ».

Les revendications consistent, notamment, en « l’application de tous les articles de la convention collective signée et adoptée en 1997 avec effet rétroactif et le respect de ses dispositions juridiques », ont-ils rappelé.

Faisant savoir que « le bureau de syndicat de l’Etusa a été gelé par la direction générale de l’entreprise depuis le mois d’octobre dernier pour des raisons inconnues », les travailleurs ont reconnu que cet état de fait donne à leur grève un aspect « sauvage » qui risque de rendre le dialogue difficile et de compromettre la légitimité du débrayage.

Lundi, la responsable de la communication de l’entreprise, Samira Djaâfri, avait assuré les travailleurs grévistes que « la paie du mois d’octobre a été virée » durant la matinée du même jour et leur a demandé de rejoindre leurs postes de travail, faisant comprendre qu’il s’agissait de la principale cause de cette grève.

Elle a même rappelé que les travailleurs percevaient, auparavant, leur paie les 22 et 23 de chaque mois, mais que cette date a été revue et les salaires sont virés actuellement le 10 de chaque mois.

A ce propos, les grévistes rencontrés ont affirmé que ce n’était pas le retard accusé dans le virement de leurs paies du mois d’octobre qui les a incités à faire grève mais c’est plutôt les anciennes revendications, tant exprimées, depuis plusieurs années.

Pour avoir plus d’informations sur ce point et sur le devenir du bureau syndical, le contact avec la responsable de la communication de l’Etusa fut vain.