La grève des corps communs de la santé massivement suivie

La grève des corps communs de la santé massivement suivie
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Les travailleurs des corps communs de la santé des hôpitaux d’Alger ont reconduit, hier, pour une durée de trois jours, leur mouvement de protestation, après celui entamé la semaine dernière pour demander l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles.

Au premier jour de la grève, un taux de suivi de 90% a été avancé par les initiateurs du mouvement.

Cette journée a été caractérisée par des sit-in et des marches au niveau de différents établissements hospitaliers, notamment au CHU Mustapha Pacha, où un service minimum a été assuré. Epuisés par des conditions socioprofessionnelles en incessante dégradation, le personnel des corps communs est monté au créneau pour interpeller une tutelle bien «muette». Qu’ils soient agents d’entretien, d’administration ou de sécurité, ils étaient une centaine à se rassembler, hier, dés 08h00 du matin, pancartes à la main, dans l’enceinte du CHU.

Les corps communs de la santé, regroupant les agents de sécurité, les chauffeurs, le corps administratif et les femmes de ménage, sont, donc, en grève de trois jours et revendiquent notamment une augmentation de salaire, l’élargissement de la prime de contagion aux corps communs ainsi que la régularisation des contractuels et des vacataires pour leur permettre d’exercer «convenablement» leur métier et vivre «dignement».

Pour le secrétaire général de la section syndicale des corps communs du CHU Mustapha Pacha, Ahmed Terrak, le silence de la tutelle face à la détresse des corps communs de la santé « n’est rien d’autre que du mépris» à leur égard.

«Nous avons envoyé des correspondances à la tutelle où nous avions formulé toutes nos revendications. Mais aucune réponse, même négative, ne nous est parvenue. C’est le black-out total», s’est-il indigné, affirmant que les travailleurs étaient déterminés à lutter «sans répit» pour arracher leurs droits.

Sandra Touat