La grève de l’intersyndicale de l’éducation faiblement suivie dans les wilayas du Centre

La grève de l’intersyndicale de l’éducation faiblement suivie dans les wilayas du Centre

BLIDA – L’appel à la grève lancé par l’intersyndicale du secteur de l’éducation nationale pour, ce lundi, a reçu un « faible » échos dans les wilayas du Centre du pays, selon le constat fait par les journalistes de l’APS.

Dans la wilaya de Blida, à l’exception de quelques classes du primaire, l’appel n’a pas eu l’écho escompté, puisque les cours ont été dispensés de façon ordinaire dans les trois cycles éducatifs de la wilaya, où les élèves ont rejoint leurs classes le plus normalement du monde, notamment au niveau des lycées « Mohamed Bentfitfa » et « Mohamed Mahi » et le CEM Larbi Tebessi du chef-lieu de wilaya, au moment où une certaine perturbation a été enregistrée à l’Ecole primaire « Ibn Sina », à cause de quelques enseignants grévistes, selon le constat fait par l’APS lors d’une tournée effectuée au niveau de ces établissements, à partir de 8h00 du matin.

Une source de la direction locale de l’éducation a souligné « un échec de cette grève », dans la wilaya, exception faite d’un « petit nombre » d’écoles primaires, qui ont positivement répondu à l’appel, a-t-on assuré.

Quant à Farid Lemnadjlia, membre de l’intersyndicale, il a fait part d’un taux de suivi de 60% dans le cycle primaire, 20 % dans le moyen et 15% dans le secondaire (de la part des corps communs et des éducateurs).

Pour sa part, le vice-président de l’association nationale des parents d’élèves, Benkaci Mustapha a exprimé son « rejet » de cette grève, à laquelle il préfère, a-t-il dit « le dialogue », du fait que la ministre de l’éducation nationale a réitéré à maintes reprises son « ouverture au dialogue ».

Il a, à cet effet, lancé un appel aux enseignants en vue de « rejeter la grève », qui selon lui, « génère la violence entre les partenaires du secteur de l’éducation ».

Même constat à Médéa où l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale de l’éducation a été « peu suivi », et où la majorité des établissements éducatives des trois paliers ont « fonctionné normalement », hormis quelques débrayages observés dans des écoles primaires et un nombre « très limité » de CEM, un fait qui a soulagé un grand nombre de parents selon différents témoignages recueillis par l’APS. a-t-on signalé.

Des sources syndicales ont fait état d’un taux de suivi de la grève dans les zones rurales oscillant entre 17 et 25%, principalement dans les cycles primaire et moyen.

Quelques écoles primaires ont, aussi, suivi l’appel à la grève à Tipasa, dont l’école Mohamed Benathmane du centre-ville, au grand dam de nombreux parents, qui ont exprimé, à l’APS, leur crainte quant à l’impact de ce dérayage sur le cursus scolaire de leur progéniture.

A Bouira, l’appel à la grève n’a pas été suivi, lundi, du fait que la majorité des enseignants de la wilaya ont adhéré au Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST), qui a refusé d’y adhérer.

« Ce syndicat a décidé de ne pas participer ni à ce mouvement de grève ni au sit-in de protestation prévu mardi à Bouira », a fait savoir Djamel Benyoucef, président du bureau local du CNAPEST à Bouira.

Même tempo à Ain Defla, où différents établissements scolaires ont ouvert leurs portes aux élèves. Au technicum Ibn Sina du chef-lieu de wilaya, les enseignants ont dispensé normalement leurs cours contrairement à certains de leurs collègues (notamment parmi les plus anciens) qui ont débrayé.

A quelques encablures de cet établissement scolaire, plus exactement au lycée Ahmed Allili qui, bien qu’ayant été paralysé la veille à cause du refus des élèves de suivre leurs cours si le chauffage n’est pas rétabli, n’en a pas moins été épargné par le phénomène du débrayage.

Le président du bureau de wilaya de l’Union Nationale du Personnel de l’Education et de la Formation (UNPEF), Mir Bouabdellah, a fait état d’un suivi de la grève de l’ordre de 30 % en fin de matinée notamment au niveau des établissements du cycle moyen.

Dans la wilaya de Tizi-Ouzou, la majorité des établissements scolaires ont ouvert leurs portes aux élèves, ce lundi matin, l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale de l’éducation n’ayant pas été suivi de la grande partie des enseignants, a-t-on constaté dans des établissements des villes de Tadmait, Draa Ben Khedda et Tizi-Ouzou.

Joints par téléphone, par l’APS, des représentants locaux des syndicats qui ont adhéré à cet appel n’ont pas décroché, à l’exception de celui du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Habib Merzouk qui a déclaré que le taux provisoire de suivi de cette grève dans les établissements ou ce syndicat est représenté, est de 63%.

Pour sa part un membre de la Coordination nationale autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation, Hakim Graiche a rappelé que son syndicat n’a pas adhéré à cette grève, pour des raisons organisationnelle liées au fonctionnement du ce syndicat dont toute décision de ce genre doit émaner de la base. La direction locale de l’éducation était injoignable durant toute la matinée.

A noter que l’Intersyndicale de l’éducation est composée de six syndicats autonomes, qui sont le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Conseil des enseignants des lycées d’Algérie (CELA), le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE), et enfin le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPEST) qui a refusé d’adhérer à cette grève.

Sachant que des sit-in sont prévus, demain mardi, devant les directions locales de l’éducation par le même intersyndicale.