La grève dans l’éducation maintenue !

La grève dans l’éducation maintenue !
d-la-greve-dans-leducation-maintenue-ed60a

Ils estiment que la ministre n’a apporté aucune réponse concrète à leurs revendications.

Le nouveau round de négociations entre l’intersyndicale de l’éducation (Unpef-Cnapeste-SNTE-Snapest-Cela-Satef) et le département de Nouria Benghabrit n’a débouché sur aucune décision concrète quant aux revendications du partenaire social. Le mouvement de grève annoncé dans les trois paliers de l’enseignement est ainsi maintenu pour les mardi et mercredi prochains (26 et 27 février). Les syndicalistes du Satef, du Cela, du Snapest et de l’Unpef qui ont déjà pris part à ces nouveaux rounds bilatéraux de dialogue organisés par la tutelle, assurent que cette dernière préfère remettre sur le tapis les mêmes réponses formulées il y a un mois. “Ce sont toujours les mêmes réponses que Mme la ministre avait formulées lors des négociations de janvier dernier. Le ministère maintient sa position ponctuée par des promesses qui ne mènent à rien. Autrement dit, la tutelle  continue de faire des promesses et rien d’autre, sans toutefois fixer un calendrier à moyen et long termes, pour régler les questions en suspens”, indiquera Meziane Meriane, coordonnateur du Snapest, reçu jeudi par les représentants du département de Benghabrit. En fait, les engagements “théoriques” du ministère ne suffisent pas, dit-on, à “désamorcer” la grève de deux jours, qui va certainement paralyser l’ensemble des établissements scolaires, notamment avec le renfort du Cnapeste, qui n’avait pas adhéré au débrayage des 21 et 22 janvier dernier. “Les délégués de Mme Benghabrit nous ont rappelé, lors de la réunion, que le ministère va prendre en charge les revendications de l’intersyndicale dans le cadre d’une commission interministérielle élargie à d’autres départements ministériels. C’est l’impasse puisqu’on continue à tourner en rond. La balle est dans le camp du ministère qui n’a même pas daigné proposer un calendrier à moyen et long termes pour étudier les principaux dossiers, le statut particulier, la retraite, le pouvoir d’achat, etc.”, dénoncera encore M. Meriane. Une position partagée par le SG de l’Unpef, Sadek Dziri. Ce dernier dénonce une nouvelle fois la politique d’exclusion exercée par la tutelle. “Pour nous les syndicalistes, les promesses de Benghabrit s’apparentent tout simplement à un refus catégorique à tous les points portés dans la plateforme de revendications soumise il y a des années. On vous répète à chaque fois le même discours. Les dossiers qu’on leur a soumis dépassent leurs attributions. On vous réitère tout simplement : le ministère ne peut pas se prononcer sur ces dossiers.” Et d’ajouter : “Tous les dossiers sont restés sans réponse y compris celui de la prime du Sud ou de l’application du décret 266 de 2014. Où va-t-on comme ça ? Le département doit assumer sa politique de refus.” Abondant dans le même sens, le porte-parole de l’Unpef, M. El-Amri, précisera que le maintien de l’appel au débrayage des 26 et 27 février est motivé par “l’inaboutissement” des pourparlers avec la tutelle. “Les principaux dossiers traînent encore. L’application du décret 266 de 2014 relatif à la promotion et à la classification des enseignants titulaires d’une licence ou du DEA, à la catégorie 12 n’est pas pour demain. Pour le droit à l’exercice syndical, le ministère vous délivre une autorisation conditionnée. Cela s’apparente à l’entrave de l’exercice syndical dans plusieurs wilayas.” Signalons au passage que les responsables du ministère de l’Éducation nationale achèvent aujourd’hui les deuxièmes rounds bilatéraux de dialogue social en recevant séparément les représentants du SNTE et ceux du Cnapeste.

Hanafi H.