Le professeur Rayane a révélé que 10% des opérations ont échoué depuis les années quatre-vingts pour la complexité de la greffe ou pour le rejet ou alors, l’incompétence de l’équipe chirurgicale.
La greffe d’organes en Algérie est très faible en raison de la rareté des donneurs d’une part et d’autre part, le nombre restreint d’équipes médicales maitrisant ce type de chirurgie.
Cette année, seulement 68 reins ont été greffés, très en deçà des objectifs de la tutelle qui en a prévu cent par an. Le professeur Tahar Rayane, président de la Société algérienne de néphrologie, estime que la sensibilisation des citoyens est primordiale, car la loi de la santé 5/85 et l’ordonnance 1990 limitent le don au groupuscule familial alors que l’on peut bénéficier d’un rein auprès d’un éventail plus large dans la famille. C’est pour cela que l’Etat devrait réviser la loi de sorte à accroitre le nombre de donneurs. «Le nombre de donneurs cadavériques demeure insignifiant.
Le ministère de la santé est prié de tenir un registre des non-donneurs d’organes après leur mort, pour que les choses soient claires, car un non-refus pourrait être interprété comme un consentement», a indiqué notre interlocuteur. Pour le moment, l’agence nationale du don d’organes a émis une carte pour ceux qui désirent léguer leurs organes après leur décès, sauf que seulement 800 cartes ont été enregistrées en deux années.
La Société algérienne de néphrologie avait suggéré au ministère d’insérer la mention d’accord ou de refus de don d’organes sur la carte nationale d’identité, le passeport ou alors le permis de conduire, du moment que l’Etat est en train d’appliquer le système biométrique pour le renouvellement de ces documents.
Le professeur Rayane a révélé que 10% des opérations ont échoué depuis les années quatre-vingts pour la complexité de la greffe ou pour le rejet ou alors, l’incompétence de l’équipe chirurgicale car certaines greffes nécessitent des équipes plus aguerries que l’on sollicite de l’étranger. Notre interlocuteur a indiqué que le plus important nombre de greffes concerne le rein, cependant mille patients sont encore sur liste d’attente.
Viennent ensuite les greffes de la cornée. 80 opérations ont été effectuées entre 2008 et 2009, et 1500 cas attendent leur tour. En revanche, seulement 23 foies ont été greffés ces dix dernières années alors que chaque année, cent patients en ont besoin. S’agissant de la greffe de la moelle osseuse pour les leucémiques, 400 opérations ont été effectuées. Selon le professeur, la plupart des malades choisissent d’aller dans les pays voisins pour subir une greffe du cœur, notamment en Tunisie où 50 opérations sont faites annuellement.