Éradiquer les bars clandestins qui pullulent sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, est l’une des priorités du plan d’actions du groupement territorial local de la gendarmerie nationale, a annoncé, jeudi, son commandant le lieutenant colonel Mahmoudia Idir.
Il a souligné que ces lieux communément appelés « Mahchachat », qui auparavant étaient des baraques de fortunes et aujourd’hui abrités dans des bâtisses en dur, constituent une source de criminalité.
Mahmoudia Idir, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, s’est engagé à mettre fin à cette prolifération de ces commerces illicites sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou en multipliant les descentes.
Il a, à ce propos, précisé que durant cette semaine ses services ont effectué une opération coup de poing contre un bar restaurant clandestin au niveau de Tizi Rached (15 km à l’Est de Tizi Ouzou) érigé sur la rive de l’Oued du Sébaou et pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes. Cette opération a eu lieu au 3e jour de son ouverture. Les propriétaires des lieux ont été interpellés alors que la bâtisse a été démolie.
L’officier gendarme a tiré la sonnette d’alarme car, dit-il ce phénomène touche même des mineurs qui fréquentent ces lieux. Il a également relevé que la prolifération des bars a eu des conséquences sur l’environnement avec la création des décharges sauvages alimentées par le dépôt anarchique des emballages de boissons alcoolisées.
3.300 fusils de chasse restitués
Sur un autre registre, le commandant de la gendarmerie nationale à Tizi Ouzou a indiqué que l’opération de restitution des fusils de chasse, saisis au début des années 1990 en raison du terrorisme, touche à sa fin tout en précisant que sur les 4.500 fusils récupérés, 3.300 ont été restitués à leurs propriétaires et les restants seront remis dans les prochains mois.
S’agissant de l’extension de la couverture sécuritaire de la wilaya de Tizi Ouzou par ce corps de sécurité, Mahmoudia Idir a annoncé l’ouverture en novembre d’une brigade à Ifigha (45 km à l’Est de Tizi Ouzou) alors que 5 autres brigades pourraient être réceptionnées d’ici janvier 2016.
Le retard dans le processus de redéploiement de la gendarmerie nationale en Kabylie est dû aussi, selon le même responsable, au retard qu’accusent les entreprises dans la réalisation d’une quinzaine de structures en projet depuis plus de 2 ans. Conséquence de ce retard, le taux de couverture de la wilaya n’a pas atteint les 40% des 67 communes alors que l’objectif est d’ouvrir une brigade dans chacune de ces communes.