Près de 4 tonnes de kif traité (3862 kg) ont été saisies par les unités territoriales de la gendarmerie durant la première quinzaine de ce mois de Ramadhan. C’est ce que révèle le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, chargé de communication au Commandement général de la gendarmerie.
«Comparativement à la même période du précédent mois sacré, on a enregistré cette année une forte augmentation des saisies de kif traité», fera savoir en outre l’officier lors d’un point de presse animé au siège du centre des opérations (CO) de la gendarmerie sis à Chéraga.
Il est à préciser, en outre, que la tendance est également à la hausse en termes d’affaires de commercialisation et de consommation de kif. Celles-ci représentent, en effet, un total de 147 affaires enregistrées durant la première quinzaine du mois de jeûne et dont la résolution s’est traduite par l’arrestation de 254 suspects.
D’autre part, nous apprenons qu’une quantité de 800 g de kif a été saisie dans l’après-midi de samedi dans la localité d’Aïn Bénian, à l’ouest d’Alger. A ce propos, l’enquête engagée par la gendarmerie de Chéraga est toujours en cours en vue d’identifier les personnes ayant un rapport avec cette saisie et procéder à leur arrestation. Le colonel Kerroud évoque, par ailleurs, l’ampleur de plus en plus alarmante que connaît le fléau de la consommation des psychotropes. Il argue ses propos en faisant état du chiffre astronomique de 3560 comprimés de psychotropes saisis par les effectifs de la gendarmerie durant la première quinzaine de Ramadhan.
Durant cette même période, il a été enregistré une douzaine d’affaires d’homicide volontaire dont sept tentatives, indique-t-on de même source.
Le crime organisé «explose» aux frontières
Les réseaux du narcotrafic sévissant à la frontière algéro-marocaine ne sont pas les seuls à redoubler d’effort en vue de faire acheminer d’énormes quantités de kif vers l’intérieur du territoire algérien. C’est aussi le cas des autres associations de malfaiteurs et des bandes de criminalité organisées opérant au niveau des zones frontalières du pays.
«Le crime organisé est en hausse dans les wilayas frontalières», indique, en effet, le chargé de communication de la gendarmerie dans sa présentation du bilan des activités de cette corporation pour la première quinzaine de Ramadhan. Le même responsable a aussi mis l’accent sur la consolidation de la lutte au niveau des régions frontalières à même de faire face aux agissements des réseaux de trafic de drogue et d’armes.
Karim Aoudia