Passage d’armes, fuite de pièces archéologiques ou échange de carburants entre l’Algérie et le Maroc, les frontières de l’Algérie sont souvent à découvert. L’heure est grave et leur sécurisation au point de mire.
Au mois de janvier dernier, un groupe de terroristes de diverses origines a réussi à s’infiltrer sur le sol algérien par les frontières algéro-libyennes sans pour autant être intercepté par les gardes-frontières. Rappelons que ce même groupe terroriste a été à l’origine de l’attaque du site gazier de Tiguentourine qui a lancé de ce fait un véritable défi au pouvoir.
Le gouvernement a annoncé peu de temps après que plusieurs gendarmes ont été déployés afin de sécuriser au maximum les frontières lesquelles ont été fermées.
Ces agissements ne sont en réalité qu’une conséquence de l’effondrement du régime de Kadhafi qui a amené à la déstabilisation de la sécurité frontalière et entraîné une prolifération d’armes à partir de ce même pays et à destination du Mali et du Niger pour, entre autres, armer les groupes islamistes dans cette région. Il est à rappeler également que les combattants libyens étaient lourdement armés.
Aux dernières nouvelles, quelque 11 000 litres d’essence ont été saisis, avant-hier, aux environs de Sidi Okba, près de Biskra, rapporte la sûreté de wilaya. Il s’agit bel est bien d’un coup destiné aux groupes armés d’Aqmi, jusqu’à présent freinées par les forces armées françaises, selon une source.
Ainsi, 500 lingots d’or auraient été échangés entre les réseaux de trafic algéro-libyens. Ces lingots sont des bijoux achetés par les trafiquants libyens qui les ont fait fondre pour les troquer contre du carburant algérien.
A plusieurs reprises, la sonnette d’alarme a été tirée. Il est désormais impératif de sécuriser les frontières avant que le grand Sahara ne devienne le nouveau bourbier des armées occidentales et sahéliennes.
Hiba Benfarès
