La fripe, qui avait un temps été interdite d’importation en Algérie, fait un véritable retour en force.
Il est bien loin le temps où l’on considérait la fripe d’un mauvais œil, la considérant comme un tas de chiffons juste bons à finir à la poubelle.
Aujourd’hui, on les voit fleurir aux quatre coins des rues, ces friperies qui proposent à des prix défiants toute concurrence de quoi vêtir petits et grands. On y trouve de tout, de la jupette au manteau d’hiver, en passant par les chaussures, les sacs ou encore les ceintures. Les nouveaux arrivages sont en général de deux par semaine, ce qui permet aux gérants de ces magasins de proposer une marchandise variée et sans cesse renouvelée. Les prix sont même souvent encore revus à la baisse lorsqu’il faut faire de la place pour le nouvel arrivage.
Une véritable aubaine pour ces pères et mères de famille nombreuse qui peuvent ainsi se permettre d’habiller leurs enfants avec des vêtements tout à fait présentables et souvent même de bonne qualité- ces vêtements arrivent d’Europe- à moindre coût.
Pourtant, et depuis quelques temps déjà, la clientèle des friperies a évolué. Si les familles modestes sont toujours des clients assidus, on voit également une clientèle plus aisée s’intéresser à la fripe.
Comme nous l’avons souligné plus haut, les vêtements proposés sont souvent de bonne qualité et en bon état. On y trouve des marques réputées ou des modèles anciens encore en parfait état qui font la joie des nostalgiques ou des fashionistas qui aiment se démarquer grâce à des vêtements originaux, qu’elles ne retrouveront pas sur le dos de toutes les filles.
La fripe s’est donc fait une place de choix dans le cœur des algériennes désireuses de rester élégantes à moindre frais, ou qui recherchent la perle rare qui rendra jalouses toutes leurs amies.
Si vous hésitiez encore à pousser la porte de l’une de ces boutiques, nous espérons vous avoir donné quelques arguments qui vous auront fait changer d’avis car cela en vaut la peine.
Sonya Z.
