La fraude et l’arnaque des consommateurs s’amplifient : Du poisson congelé vendu au prix du frais sur les marchés

La fraude et l’arnaque des consommateurs s’amplifient : Du poisson congelé vendu au prix du frais sur les marchés

Certaines pratiques, pourtant interdites par la loi, semblent avoir la peau dure. En dépit des campagnes de sensibilisation et des mesures prises par les autorités, certains commerçants sans scrupules trouvent toujours des méthodes et des astuces pour arnaquer le consommateur. Les produits halieutiques et le poisson continuent d’être vendus dans des conditions lamentables. La fraude et l’arnaque dans le commerce s’amplifient et touchent tous les produits alimentaires. En effet, dans plusieurs marchés, du poisson surgelé, décongelé, est vendu comme frais. Les pseudos commerçants, avides de gain facile, profitent de l’ignorance des clients pour écouler le poisson décongelé au prix du frais. Des caisses de poissons décongelés et arrosés de temps en temps d’eau pour conserver leur fraîcheur, sont exposées sur les étals de certains vendeurs. Nombreux sont ceux qui se font avoir en croyant faire une belle affaire. «Je vous le laisse à 800 DA, allez voir chez les autres marchands, il est affiché à 1000 et 1200 DA», leur proposent des petits revendeurs sans scrupules en parlant d’un rouget mou et pâlissant qu’ils n’arrêtent pas d’asperger d’eau pour lui donner «peau neuve». Les connaisseurs soutiennent «qu’il suffit de voir la couleur des bronches du poisson pour constater que la marchandise n’est pas fraîche». A la pêcherie, comme au marché de La Bastille et dans tous les marchés de poisson, cette pratique a été dénoncée à maintes reprises. Même dans les hôtels et les restaurants de luxe, ils n’hésitent pas à proposer du poisson congelé au même prix du frais. Par ailleurs, malgré les campagnes de sensibilisation, le poisson est exposé dans des caisses en bois sous un soleil de plomb à longueur de journée. Dans différents marchés de vente des produits de la pêche à Oran, l’emballage dans des caisses en bois n’offre pas les conditions d’hygiène, malgré l’entrée en vigueur de la loi interdisant la vente du produit halieutique dans des caisses en bois depuis quatre années déjà. « Il ne s’agit pas de remplacer une dizaine ou une vingtaine de caisses mais plutôt tous le stock. Chaque mandataire dispose d’un stock d’au moins 2.000 caisses en bois. Or, une seule caisse coûte entre 400 et 450 dinars. Un petit calcul nous donne une idée sur le montent que doit dépenser chaque mandataire pour renouveler son stock », dira un mandataire. D’autres affirment que, « les caisses en plastique alimentaire exigées sont très rares sur le marché national pour ne pas dire introuvables. Même cas pour les palettes en plastique utilisées par les usines, les pêcheurs et les mandataires. Ces mesures entrent dans le cadre de la protection de la santé du consommateur par l’amélioration des conditions de commercialisation des produits de la mer surtout que les études ont démontré que les caisses en bois constituent un grand danger pour la santé. Le nouveau règlement s’inspire des incessantes recommandations de la FAO qui estime que les caisses en bois constituent un risque majeur pour la santé du consommateur, surtout les produits halieutiques qui sont rapidement périssables.