La fraude dans les importations a coûté 20 milliards de dollars, selon Benflis

La fraude dans les importations a coûté 20 milliards de dollars, selon Benflis
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Ali Benflis a affirmé que la surfacturation représente quelque 20 milliards de dollars des 60 milliards d’importations, lors du conseil national de l’Union des Forces démocratiques et sociales (UFDS), rapporte aujourd’hui 8 février le quotidien francophone El Watan.

Selon l’ancien candidat à la présidentielle de 2014, il suffit de combattre cette fraude pour baisser la valeur des importations algériennes du tiers, c’est-à-dire de près de 20 milliards de dollars.

« Les importations ont atteint le montant record de 60 milliards de dollars, à cause d’un véritable crime économique, en l’occurrence la fraude dans les opérations de commerce extérieur sous toutes ses formes qui auraient atteint le seuil de 30% », a- t-il indiqué.

Ali Benflis s’est basée sur les chiffres publiée par l’organisation non gouvernementale basée à Washington, Global Financial Integrity, qui a indiqué que la fuite des capitaux vers l’étranger a atteint 18 milliards de dollar entre 2004-2012. Il a également cité les statistiques des services des impôts, qui révèlent que l’évasion fiscale est de 4000 milliards de dinars.

Il a déclaré que « ce chiffre est pratiquement équivalent aux ressources qui existent dans le Fonds de régulation des recettes, et équivaut au budget de fonctionnement de l’État pour cette année ». Autrement dit, selon l’ancien chef du gouvernement, l’Algérie est au bord du gouffre.

« La crise énergétique est venue montrer le vrai visage de notre économie et dévoiler à chaque citoyen ses innombrables faiblesses ainsi que les insuffisances de dysfonctionnement dont elle souffre malheureusement », a-t-il dit. Benflis a souligné que si le régime a pu cacher la réalité pendant de nombreuses année, « il est contraint aujourd’hui de tout dévoiler ».

L’aisance financière du pouvoir lui a fait « perdre le sens de la rigueur, de la prudence et de l’efficience » dans la gestion de ses ressources, favorisant « l’enrichissement rapide et l’argent facile ».