La ministre française du Commerce extérieur Nicole Bricq a déclaré mardi à Alger, lors de l’inauguration du forum de partenariat franco-algérien, que l’Algérie « doit redevenir une destination naturelle des entreprises françaises ».
« Chaque année 1.000 entreprises françaises se positionnent sur le marché algérien. L’Algérie doit redevenir, je le proclame haut et fort, une destination naturelle des entreprises françaises », a souligné Mme Bricq.
« L’Algérie n’est pas un marché, elle ne peut pas être qu’un marché, c’est un partenaire », a ajouté Mme Bricq qui a précisé que le partenariat supposait « une relation d’égalité entre partenaires ».
Le ministre algérien de l’Industrie Cherif Rahmani a estimé qu’il fallait « accompagner un changement pacifique dans cette partie du monde » et que « la paix se construit dans le partenariat des grands ensembles ».

Pour M. Rahmani, il ne faut « plus considérer (les pays du) Sud comme des distributeurs agréés ou un showroom ».
En 2012, l’Algérie a été le premier partenaire de la France dans le continent africain avec plus de 10 milliards d’euros d’échanges, selon la ministre.
« Hors hydrocarbure, la France est le premier investisseur et entend garder cette place (avec) plus de 40 000 emplois directs, 100 000 emplois indirects », a rappelé Mme Bricq.
Cela d’autant que la France n’est pas seule à convoiter le marché algérien. Dans le domaine de l’habitat, plusieurs pays d’Europe ont conclu des accords avec l’Algérie.
« Il me paraissait invraisemblable que la France et ses entreprises ne soient pas mobilisées (…) nous avons rattrapé le temps perdu. Quatre entreprises françaises sont pré-sélectionnées dans les appels d’offres en cours », dans le secteur de l’Habitat, a annoncé la ministre.
Mme Bricq a indiqué que l’une d’entre-elles est « en train de constituer une entreprise conjointe avec une société locale ».
Une cinquantaine d’entreprises françaises et plus d’une centaine algériennes sont présentes à ce forum qui se poursuivra mercredi.