La France prend acte des décisions du président Bouteflika

La France prend acte des décisions du président Bouteflika

PARIS- La France a pris acte lundi soir des décisions prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un autre mandat et de reporter l’élection présidentielle.

« La France prend acte » de la décision du président Bouteflika de ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui était prévue le 18 avril, a indiqué Gabriel Attal, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education nationale.

Questionné sur les décisions du président Bouteflika, le secrétaire d’Etat français a déclaré, au cours de l’émission « Audition Publique » sur LCP et Public Sénat, en partenariat avec l’AFP et Le Figaro qu’il « ne croit pas avoir beaucoup d’autres commentaires à faire », soulignant que les Algériens « tiennent à ce qu’on respecte leur indépendance, leur souveraineté (et) ils ne veulent pas qu’on fasse de l’ingérence ».

Le président Bouteflika a adressé lundi un message à la nation dans lequel il a annoncé le report de l’élection présidentielle du 18 avril et sa décision de ne pas briguer un 5ème mandat à la magistrature suprême.

Il a également indiqué qu’il comprend « tout particulièrement le message porté par les jeunes en termes, à la fois, d’angoisse et d’ambition pour leur avenir propre et pour celui du pays », annonçant la tenue de l’élection présidentielle dans le prolongement de la conférence nationale inclusive et indépendante ainsi que la formation d’un gouvernement de compétences nationales.

Gabriel Attal, a estimé qu' »à l’évidence, c’est une prise en compte de la mobilisation très forte qui a eu lieu en Algérie. ( ) C’est une prise en compte de cette mobilisation ».

« Evidemment, la France suivra avec attention » le développement de la situation politique en Algérie, a-t-il ajouté.

A l’issue du Conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a souligné lundi que « l’Algérie est un pays ami de la France, un pays clé en Afrique et évidemment en Méditerranée », réaffirmant que la stabilité, la sécurité et le développement de l’Algérie sont « essentiels ».