En effet, la France a signé un accord le 8 octobre avec l’Algérie pour rendre obligatoire l’inscription des imams algériens détachés arrivant en France à un diplôme universitaire de laïcité, a annoncé lundi le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, également chargé des cultes, selon le site lavenir.net.
Lors d’un déplacement à Lyon à l’occasion d’une remise de diplômes de ce type, le ministre français a indiqué que des discussions du même ordre sont en cours avec la Turquie et le Maroc, a-t-il précisé.
« Je souhaite que les imams détachés s’astreignent à obtenir un diplôme universitaire au cours de la première année de leur séjour en France », a déclaré M. Cazeneuve, voyant dans un tel parcours « la garantie d’une bonne intégration ».
« Connaissant les principes qui régissent l’exercice des cultes en France, ils seront en mesure d’apporter une réponse en phase avec la société française quand ils auront à répondre aux préoccupations des fidèles », a-t-il insisté.
Le site d’informations rappelle qu’en France, 13 universités, notamment à Paris, Lyon et Strasbourg, proposent des « diplômes universitaires (de) laïcité » destinés aux personnels religieux, ainsi formés sur la place des religions dans l’État laïc. De quoi s’agit-il ? Il s’agit de l’enseignement des droits fondamentaux, des libertés religieuses, de la liberté d’expression, de l’égalité hommes-femmes. Ces diplômes sont destinés à former des intervenants religieux de toute confession au cadre juridique français.
Pour rappel, la France abrite la première communauté musulmane d’Europe, avec environ 5 millions de membres. Le 18 décembre 2014, à l’occasion de la visite du ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, en Algérie, une convention a été signée entre les deux parties et qui préconise d’assurer aux imams algériens envoyés en France une formation « en harmonie avec les exigences de la République française ».
Le problème est que le nombre des mosquées contrôlées par la Grande Mosquée de Paris n’est pas très important : à peine 200 sur les 2.000 lieux de culte musulman existant en France.