La France et l’Italie déconseillent à leurs ressortissants de se rendre en Libye

La France et l’Italie déconseillent à leurs ressortissants de se rendre en Libye
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La France déconseille à ses ressortissants de se rendre en Libye, à la suite de la décision de ce pays de ne plus accorder de visas d’entrée aux citoyens de l’espace Schengen, a annoncé mardi le Quai d’Orsay.

«Nous déconseillons pour l’instant aux Français de se rendre en Libye tant que ces mesures s’appliquent», a déclaré la porte-parole adjointe du ministère des Affaires étrangères, Christine Fages, lors d’un point-presse. L’Italie avait déjà décidé lundi de déconseiller à ses ressortissants les voyages en Libye à la suite de l’arrêt surprise de l’octroi de visas d’entrée à tous les citoyens des pays européens.

Des consultations sont prévues avec les Etats membres et les pays associés à l’espace Schengen afin de décider d’une «réaction appropriée avant la fin de la semaine», avait annoncé lundi la Commission européenne. Mme Fages a confirmé que la France «se concertait avec ses partenaires européens».

Le journal Oea, proche de Seif Al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, n’a pas précisé les motivations de la décision, mais il a publié une information selon laquelle la Suisse a interdit à 188 responsables libyens l’accès au territoire helvétique, avec en toile de fond la crise diplomatique entre Tripoli et Berne.

LG Algérie

La Suisse est membre de l’espace Schengen. La crise entre la Libye et la Suisse a été provoquée par l’interpellation musclée en juillet 2008 à Genève d’un fils de M. Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements.

L’affaire a envenimé les relations entre les deux pays qui ont pris diverses mesures de rétorsion. Tripoli retient toujours deux hommes d’affaires suisses accusés de «séjour illégal» et d’«exercice d’activités économiques illégales».