La France est attentive à la situation complexe au Maroc

La France est attentive à la situation complexe au Maroc

PARIS – La France est attentive à la situation complexe au Maroc suite à la contestation populaire au Rif (nord du pays), a indiqué vendredi le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Le président de la République a eu l’occasion de s’exprimer sur cette situation complexe, à laquelle la France est attentive, a répondu le porte-parole du Quai d’Orsay à une question d’un journaliste sur la contestation dans le nord du pays qui dure depuis 8 mois et sur la répression qui s’abat sur les manifestants.

Lors de sa visite au Maroc, le président Emmanuel Macron avait prévenu, dans une conférence de presse, qu’il ne lui appartenait pas de porter un jugement sur un sujet de politique intérieure.

Le mouvement de contestation pacifique des Marocains s’était amplifié, rappelle-t-on, après la mort dramatique, en octobre 2016, du jeune poissonnier de la ville d’Al-Hoceïma, Mohcine Fikri, mort broyé un camion à ordures en tentant de sauver sa marchandise saisie par la police.

Depuis, le Hirak  (la mouvance), le mouvement populaire qui revendique depuis sept mois le développement du Rif, prend de l’ampleur et suscite soutien et sympathie avec les populations auxquelles se sont joints des personnalités politiques et des militants de droits de l’homme, qui se sont pris rigoureusement aux autorités et demandé la libération  inconditionnelles de toutes les personnes arrêtées et la satisfaction des revendications légitimes exprimées par les populations.

Depuis vendredi 26 mai 2017, une vague de répression, accompagnée par des arrestations massives, s’est abattue sur la ville d’Al-Hoceima (nord du Maroc), puis s’est étendue à d’autres agglomérations du Rif.

Par ailleurs, plusieurs associations de défense des droits de l’homme, activant en France, dénoncent « le silence complice  de la France et l’omerta » qui s’est imposée dans la presse française à ce sujet.

Au cours d’un rassemblement devant l’ambassade du Maroc à Paris, le 13 juin dernier, de nombreuses associations de l’émigration en France, avec le soutien d’intellectuels et de politiques, ont estimé que la France, pays de la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen de 1789, « ne peut rester spectatrice de ce déni de droit à l’expression pacifique des populations du Nord comme celles d’autres régions du Maroc ».