La France espionne Djenane El Mithak et Aïn Oussera

La France espionne Djenane El Mithak et Aïn Oussera

Le tribunal de Annaba a condamné la fin de la semaine dernière les dénommés « B. K » et « H. N. D. », originaires respectivement de Besbes dans la wilaya de Tarf et Souk Ahras, à 10 ans de prison ferme pour trahison et soutien aux groupes terroristes. L’accusée « H. S. » a, quant à elle écopée de 6 mois de prison fermes pour non dénonciation.

Les faits remontent à l’année passée, lorsque l’un des accusés a été arrêté par les services de sécurité au moment où il s’apprêtait à filmer une caserne militaire dans la wilaya de Tarf.

Les services de sécurité trouvèrent sur lui des photographies de plusieurs casernes militaires et sièges de la sûreté de plusieurs wilayas du pays.

Après de profondes investigations, ses associés sont arrêtés. Ils étaient en possession de dossiers sécuritaires et de photographies des sièges de la sûreté, des casernes militaires, des unités de la gendarmerie nationale, et de certains sites sensibles comme Djenane El Mithak et le réacteur nucléaire Es-salam » à Aïn Oussera, en plus des sièges de la sûreté nationale de Tizi Ouzou, Bejaia, Constantine, Tarf, Annaba, Médéa. Des casernes militaires de Annaba, Jijel, Bejaia, Souk Ahras et Constantine ainsi que de la base militaire de Teleghma à Mila et le complexe pétrochimique de Skikda.

Des téléphones portables ont été saisis sur les accusés ainsi que des puces et cartes de mémoires, des CD contenant les sites militaires et les infrastructures économiques.

Selon des sources sécuritaires, ses informations sont transmises aux autorités françaises par courrier électroniques ou par le biais d’un intermédiaire (l’attaché militaire du consulat de France à Annaba).

Selon l’enquête, des sommes d’argent ont été versées dans les comptes des personnes arrêtées. Ils recevaient aussi de l’argent directement et certains d’entre eux avaient bénéficié de visa pour la France.