Le coup de tête de Samuel Umtiti a permis à la France de s’imposer 1-0 face à la Belgique à Saint-Pétersbourg et d’accéder ainsi à sa troisième finale de Coupe du monde en 20 ans.
Le ciel s’éclaircit… La France, en quête d’une seconde étoile, s’est qualifiée pour la finale du Mondial-2018, au terme d’une demi-finale à suspense contre la Belgique (1-0), mardi à Saint-Pétersbourg. Il reste une victoire aux Bleus pour s’élever une nouvelle fois sur le toit de la planète après 1998: dimanche à Moscou, ils partiront, certes, favoris sur le papier, mais le match se jouera sur le rectangle vert. La comparaison entre la jeune génération de Paul Pogba et celle de ses glorieux aînés tient toujours: il y a vingt ans contre la Croatie, Lilian Thuram avait inscrit un doublé venu de nulle part pour envoyer les siens en finale. En 2018, c’est encore un défenseur, tout aussi inattendu, qui a libéré son pays: Samuel Umtiti a placé sa tête, sur un corner d’Antoine Griezmann, pour tromper Thibaut Courtois, le gardien qui avait dégoûté le Brésil au tour précédent (2-1). Alors que son collègue de charnière centrale Raphaël Varane lui avait volé la lumière contre l’Uruguay en quarts (2-0), le joueur du FC Barcelone, jusque-là en retrait et moqué pour avoir provoqué un penalty contre l’Australie en poules, a pris une éclatante revanche, à l’image de son équipe qui a encore prouvé du caractère.
Si les dribbles de Kylian Mbappé ou le charisme de Pogba captent les attentions, ce succès porte le sceau de la solidarité défensive française, du travail de l’ombre de N’Golo Kanté ou de Blaise Matuidi. Car la Belgique, avec ses géniaux Eden Hazard et Kevin de Bruyne, lui a posé bien des problèmes. Longtemps, le petit pays a rêvé de sa première finale mondiale, dans une rencontre qui a ressemblé à une guerre des nerfs plutôt qu’à une chaleureuse fête des voisins.
Mais la «génération dorée» belge, jamais titrée, va devoir encore attendre son tour.
Sur une lancée de 24 matches consécutifs sans défaite avant les Bleus, les Diables semblaient pourtant mûrs pour ramasser l’or en Russie. Ca sera peut-être pour l’Euro-2020… Déjà décisif contre l’Uruguay, Hugo Lloris a de nouveau sorti des parades salvatrices. D’abord sur un tir en pivot de Toby Alderweireld (21′) après un corner, dans une période de domination belge. Puis sur une frappe sèche d’Axel Witsel (82′), lors d’une fin de match à suspense. Marouane Fellaini, avec son 1,94 m, ou Romelu Lukaku ont aussi laissé planer une menace constante dans les airs. «Une finale, cela se gagne, oui, a lancé Deschamps. Parce que celle qu’on a perdue il y a deux ans (Euro-2016 face au Portugal) on ne l’a toujours pas digérée».