Facilement battus par la très modeste Afrique du Sud (1-2), mardi, les Bleus quittent le Mondial comme ils y sont entrés : par la petite porte.
Après avoir passé leur week-end à se prendre pour des syndicalistes (boycott de l’entraînement en soutien d’Anelka) ou des agents secrets (trouver la taupe et l’éliminer), les Bleus ont naturellement oublié de jouer au football mardi pour leur troisième et dernier match de poule. Mal préparés physiquement et psychologiquement, ils n’ont tout simplement pas mis un pied devant l’autre face à l’Afrique du Sud, évitant de peu la correctionnelle.
Menés au score dès la 19e minute, puis réduits à dix à la 25e minute, suite à l’expulsion exagérée de Gourcuff pour un coup de coude, les Tricolores ont été surclassés dans tous les compartiments de jeu par le pays hôte. Inutile d’analyser ce qui n’est pas analysable. Le bilan français lors de ce Mondial 2010 parle de lui-même : deux défaites et un nul, un but marqué, quatre encaissés et une place de bon dernier du groupe A.
Pour sa dernière, Domenech fait le ménage
Anelka viré, Evra, Abidal et Malouda écartés au profit de Clichy, Squillaci et Gourcuff, Govou enfin laissé à véritable sa place (sur le banc), Alou Diarra intronisé capitaine, Gignac et Cissé titularisés en pointe d’un 4-4-2 très offensif… Raymond Domenech n’a pas hésité à faire des choix radicaux pour sa dernière sortie. Trop tard. Beaucoup trop tard. « Suis-je encore écouté ? Vous le verrez sur le terrain » avait-il lâché lundi en conférence de presse. C’est tout vu. Bon débarras.
Changer les hommes n’y a rien fait. Les discours en bois de la ministre des Sports Roselyne Bachelot non plus. Une question nous brûle toutefois les lèvres : après ce fiasco sans nom, les Bleus désormais rouges de honte auront-ils le culot de se partager le butin de 5 millions d’euros issu des recettes du sponsoring ?
Fred Azilazian