Les perturbations continuent en France. En plus des troubles observés dans les transports et les raffineries, l’Hexagone fait face à la grève des éboueurs et sites de traitements de déchets.
L’opposition à une réforme du code de travail perturbe la collecte d’ordures ménagères, en particulier à Paris, avec la poursuite du blocage d’importants sites de traitement de déchets.
Éboueurs, agents territoriaux, chauffeurs de camions bennes en grève perturbent depuis plus de dix jours les principaux sites de la région parisienne. Des montagnes d’ordures dégagent une odeur pestilentielle. Le retour à la normale n’est cependant pas pour tout de suite. Des sites de traitement des déchets sont aussi bloqués un peu partout en France. Toujours à l’initiative de la CGT, les blocages des centres de déchets sont maintenus dans plusieurs régions.
Du coté de la SNCF, pas de sortie de crise en vue. Malgré un accord consacrant le régime de travail actuel à la SNCF, la grève, lancée par la CGT-Cheminots, SUD-Rail et FO pour défendre les conditions de travail des cheminots et demander le retrait du projet de loi El Khomri, se poursuit. Les perturbations devraient également toucher le trafic ferroviaire. Initié par la CGT, suivi de SUD-rail et FO, le mouvement de grève reconductible à la SNCF a été maintenu. Les grévistes comptent défendre les conditions de travail des cheminots et demandent le retrait de la loi travail. Initiée le 1er juin, la grève est reconduite de jour en jour, malgré un accord, signé par la CFDT, consacrant le régime de travail actuel à la SNCF.
Pour ce qui est d’Air France, ce n’est pas mieux. 80% seulement des vols ont été assurés hier samedi. Pour cette compagnie le coût de la grève est estimé à près de 6 millions d’euros jour.
Le même constat est enregistré au niveau des raffineries. Après 25 jours de blocage, les raffineries sont toujours au ralenti dans le Sud. La production et les livraisons pour Total ont repris progressivement. Cette situation de blocage a causé pour ce groupe un manque à gagner plusieurs dizaines de millions de dollars par semaine.
Il est a signalé, dans cette l’optique que le climat social en France continue d’être affecté par des revendications sectorielles, accompagnées de grèves dans les transports et les raffineries depuis plus de trois mois pour dénoncer et exiger le projet de réforme du code du travail qui doit faire l’objet. Une manifestation nationale est prévue le 14 juin.