La France continue de mener son forcing en direction des autorités algériennes afin d’obtenir le feu vert pour frapper les zones libyennes soupçonnées d’abriter des différents groupes armés terroristes qui sévissent dans ce pays depuis l’effondrement du régime de Mouammar El-Kadhafi
C’est ce que révèle, vendredi, le journal français Le Parisien qui écrit que le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian, qui effectuait hier une visite surprise dans la la base française avancée de Madama (Niger) tout près de la frontière libyenne, « plaide avant tout pour une solution politique. Néanmoins, certains hauts gradés n’excluent pas la possibilité de frappes aériennes coordonnées, pour peu que l’Egypte et l’Algérie donnent leur feu vert ».
Selon la même source, « le Caire est d’accord, Alger se montre nettement plus réticent pour le moment » en citant une source diplomatique.
Le Drian a, à ce propos, averti que « ce qui se passe en Libye, ce n’est ni plus ni moins, sur fond de chaos politique et sécuritaire, que la résurgence d’un sanctuaire terroriste dans l’environnement immédiat du continent européen. Ce serait une erreur profonde pour la communauté internationale de rester passive face au développement d’un tel foyer de terrorisme au cœur de la Méditerranée. Il ne faut pas l’accepter ».
Et en prévision d’éventuelles frappes souhaitées par la France, les Etats-Unis ont déjà engagé leurs moyens de renseignement dans la région pour obtenir un maximum d’informations sur groupes armés terroristes qui prospèrent à leur guise dans le désert libyen.
Une option militaire rejetée par l’Algérie qui continue à plaider pour des négociations politiques inter-libyennes pour mettre fin au chaos chez son voisin.