La France apportera son appui à l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à la mise en place d’un accord de libre-échange »complet » et »approfondi » avec l’Union européenne, a déclaré mardi à Paris la ministre française du Commerce extérieure, Nicole Bricq.
La ministre française a annoncé la mise en place, lors d’un déplacement fin mai prochain à Alger, d’un Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) devant regrouper plusieurs ministères concernés côté algérien comme français.
»Il s’agira d’un moyen, dans la continuité de l’excellent travail fourni par Jean-Pierre Raffarin, d’évoquer tous les sujets (…), les perspectives à tracer, comme celles de l’appui que nous pouvons apporter pour l’accession de l’Algérie à l’OMC, la mise en place d’un accord de libre-échange complet et approfondi entre l’UE et l’Algérie », a-t-elle dit à l’ouverture d’une rencontre sur le partenariat économique entre les deux pays.
Cette rencontre a pour thème » »Développer des partenariats avec l’Algérie », organisée au siège d’Ubifrance.
S’exprimant devant le ministre de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, Cherif Rahmani, Jean-Pierre Raffarin, vice-président du Sénat, et représentant spécial du président français pour les relations économiques franco- algériennes et d’opérateurs économiques français et algériens, Mme Bricq a estimé que la journée consacrée à l’Algérie se déroule dans un »très bon momentum ».
»Ce momentum fait suite à la grande qualité de la visite présidentielle en décembre 2012 en Algérie du président (français, François Hollande). Le chef de l’Etat suit de près l’exécution des décisions consignées dans la Déclaration d’Alger », a-t-elle signalé, affirmant que la France »doit rester le premier partenaire commercial de l’Algérie ».
Mme Bricq s’est félicitée par ailleurs des bonnes relations économiques entre les deux pays. »Nos échanges commerciaux atteignent le chiffre record de 10,3 milliards d’euros. Nos exportations culminent à 6,4 Mds d’euros (…) Nous sommes le 4eme client de l’Algérie, avec des achats d’hydrocarbures faisant l’objet de contrats à long terme. Et ces flux, même modestement, commencent à se diversifier », s’est-elle réjouie.
Pour maintenir »l’excellence » de ce partenariat économique, la ministre française a plaidé pour la diversification des échanges, la définition d’une méthode qui est celle du rétablissement de relations »normalisées » d’Etat à Etat, adossées à des échanges entre communautés d’affaires.