L’apparition du virus d’influenza aviaire (grippe aviaire) en France depuis l’automne dernier menace de se propager davantage vers les pays du Sud, principalement le Maghreb, dont l’Algérie.
Dans une instruction émise le 18 février dernier, le ministère français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt a mis en garde l’ensemble des acteurs de la filière avicole française et les organismes en charge de la santé animale de mettre en place des dispositifs efficaces à même d’éviter l’extension du virus au-delà des frontières hexagonales.
Cependant, bien que l’Algérie ait suspendu toutes les importations de volailles et autres produits avicoles depuis le marché français, le département ministériel de Stéphane le Foll « prévoit » des conséquences de l’apparition du virus de la grippe aviaire.
« Des conséquences sur l’exportation vers les pays tiers sont à prévoir, et notamment dans le domaine de l’exportation de génétique aviaire et potentiellement de viande de volaille. Les principaux pays concernés sont l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et la Tunisie », est-il noté dans le document du ministère français de l’Agriculture.
Pour ce qui est des échanges algéro-français dans le domaine du commerce avicole, il est utile de noter que l’Algérie est parmi les 8 principaux importateurs de produits avicoles français qui ont décidé de fermer leurs frontières aux viandes blanches et volailles vivantes d’origine française. L’Algérie importe principalement du marché français des volailles et œufs de reproduction ainsi que de diverses variétés de poussins.
Depuis la période de 2006/2007, où le virus a entraîné d’importantes pertes dans la filière avicole à travers de nombreuses wilayas du pays, la grippe aviaire n’a pas fait une réapparition notable en Algérie. Quelques foyers surgissaient parfois mais ils ont vite été éradiqués à la faveur du dispositif de lutte mis en place par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche.