L’ambassadeur de France Ă Alger, M.Xavier Driencourt, a assurĂ© que les entreprises françaises sont installĂ©es durablement en AlgĂ©rie.
InterrogĂ© sur les dernières mesures prises par le gouvernement, lors d’un point de presse qu’il a animĂ© Ă partir de Blida, M.Driencourt a affirmĂ© qu’un message clair a Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© aux entreprises françaises.
«Ce sont les règles du jeu et les entreprises doivent s’adapter au règlement Ă©conomique algĂ©rien», a-t-il clamĂ© en prĂ©cisant : «On a beaucoup parlĂ© sur ce sujet».
Respectant la souverainetĂ© de l’Etat algĂ©rien, le reprĂ©sentant de la diplomatie française Ă Alger estime que les entreprises n’ont qu’Ă se soumettre au règlement.

«Il y a 430 filiales d’entreprises françaises qui sont implantĂ©es en AlgĂ©rie, elles n’ont qu’Ă s’adapter», a-t-il appuyĂ©.
C’est l’une des rares fois oĂą un ambassadeur fait une dĂ©claration Ă propos des nouvelles mesures qui ont fait nourrir beaucoup d’apprĂ©hension au niveau des chancelleries.
Toujours sur ce sujet, l’ambassadeur affirme que ce qui dĂ©range le plus est la rĂ©troactivitĂ©.
La dĂ©cision portant sur l’obligation de l’ouverture du capital des entreprises Ă©trangères Ă hauteur de 30% s’applique Ă tous les opĂ©rateurs qui activent en AlgĂ©rie depuis plusieurs annĂ©es.
Concernant le capital pour le partenariat fixĂ© Ă hauteur de 51% pour l’opĂ©rateur algĂ©rien et 49% pour l’Ă©tranger, il estime que la procĂ©dure n’est pas encore claire.
Certes, ces mesures ont suscitĂ© des inquiĂ©tudes au dĂ©part, reconnaĂ®t-il, mais un bon nombre d’entreprises sont dĂ©cidĂ©es Ă aller de l’avant.
Intervenant dans ce sens, le chef de la mission Ă©conomique Ă l’ambassade de France a Ă©cartĂ© tout Ă©ventuel dĂ©part des sociĂ©tĂ©s françaises du marchĂ© algĂ©rien qu’il qualifie d’important.
Il a également assuré que la société Michelin compte renforcer ses activités rejetant ainsi les rumeurs portant sur son départ.
Pour le cas de Bouygues, les raisons de son départ sont antérieures aux mesures prises par le gouvernement.
Quant Ă Carrefour, il explique tout simplement son dĂ©part par la fin du contrat de travail pour la prestation de service au profit d’un opĂ©rateur privĂ©.
L’ambassadeur affirme que des sociĂ©tĂ©s ayant exprimĂ© le souhait de s’installer ont renoncĂ© pour des raisons liĂ©es Ă la crise financière et non pas aux mesures.
Revenant sur l’activitĂ© Ă©conomique des entreprises françaises, M.Driencourt a avancĂ© un tableau chiffrĂ©.
Selon lui, 35.000 emplois directs et 100.000 emplois indirects ont Ă©tĂ© créés en prĂ©cisant que par rapport Ă d’autres pays, la France est le premier crĂ©ateur d’emploi en AlgĂ©rie.
Revenant sur les dividendes, il précise que plus de 80% des profits réalisés sont réinvestis en Algérie.
Selon une étude réalisée en mai dernier, il a été constaté que BNP Paribas, Natexis, Société Générale réinvestissent à 100% leurs dividendes en Algérie.
Sur le plan encadrement, 300.000 jours de formation ont été organisés au profit des travailleurs algériens.
InterrogĂ© sur le changement du week-end, l’ambassadeur a estimĂ© que cela arrange les entreprises. «C’est un jour de travail supplĂ©mentaire pour elles», a-t-il affirmĂ©.