La Fondation Clinton dénoncée pour avoir accepté un don d’une entreprise marocaine exploitant du phosphate sahraoui

La Fondation Clinton dénoncée pour avoir accepté un don d’une entreprise marocaine exploitant du phosphate sahraoui

Deux membres du Congrès américain ont dénoncé, l’acceptation récente par la Fondation Clinton d’un don d’un million de dollars octroyé par l’Office chérifien des phosphates (OCP) qui exploite illégalement les ressources naturelles du Sahara occidental occupé.

Dans une lettre adressée récemment à la Fondation, les deux sénateurs, MM. Joseph Pitts et Christopher Smith, s’indignent du fait que ce don ait été concédé par une entreprise de l’Etat marocain qui exploite illégalement du phosphate dans le territoire du Sahara occidental occupé, en violation des règles du droit international et d’un grand nombre de traités internationaux et d’obligations légales applicables aux territoires non autonomes.

« L’OCP, une entreprise publique marocaine, extrait des minéraux du territoire du Sahara occidental occupé, sans considération aucune pour les besoins et les intérêts de la population du territoire contesté du Sahara occidental et représente la source de revenus marocaine la plus importante », lit-on dans cette lettre dont une copie est parvenue lundi à l’APS.

« La compagnie extrait des ressources, dont elle profite et, ce, en contravention de traités et obligations juridiques applicables à tout territoire non autonome », ajoute la même source, relevant que l’OCP « a contribué avec au moins un million de dollars américain pour l’organisation de la rencontre prévue ».

Les deux membres du Congrès américain rappellent, en outre, que l’accord de libre échange conclu entre les Etats Unis et le Maroc « ne couvre que le commerce et les investissements avec le seul territoire du Maroc tel que reconnu par les Etats Unis, qui n’inclut pas le Sahara occidental ».

Par conséquent, les Etats Unis « ne sauraient admettre l’importation de produits émanant de ce territoire même s’ils sont frauduleusement étiquetés comme étant originaires du Maroc », relèvent-ils.

Pour les deux membres du Congrès américain, l’exploitation des ressources naturelles du Sahara occidental par l’OCP, qui est une entreprise publique, « signifie qu’elle aide directement à financer l’occupation et le contrôle du territoire et le gouvernement marocain ».(Aps)