La flambée des prix anéantit le pouvoir d’achat des Algériens

La flambée des prix anéantit le pouvoir d’achat des Algériens

Les Algériens ne savent plus où donner de la tête. Leur porte- monnaie est soumis à rude épreuve; après les frais engendrés par l’achat des fournitures scolaires pour la rentrée des classes, voilà que la flambée des prix des fruits et légumes vient encore gâter les choses. En fait, les citoyens n’arrivent plus à joindre les deux bouts.

Echorouk a fait un tour dans les marchés et a vécu avec les gens leur mal-être face à cette situation qui les oblige à revenir à la maison le couffin vide.

Un sentiment de colère de ras-le-bol anime les gens dès qu’ils mettent les pieds dans le marché. Ils sont carrément outrés par l’indécence des prix. Le prix de l’indétrônable pomme de terre varie entre 60 et 65 DA, l’oignon à 50 DA et bien que l’on soit en été où la tomate est produite en grandes quantités induisant ainsi des prix bas, on la trouve sur les étals à 80 DA le kilo. La carotte et la courgette à 70 DA, les haricots à écosser à 300 DA et les haricots verts à 170 DA.

Un des vendeurs nous a affirmé que tout se passe au marché de gros. Les maraîchers cèdent leurs marchandises à des prix bas mais les grossistes s’arrangent toujours pour faire flamber les prix. Notre interlocuteur nous a expliqué qu’il a eu du mal à acheter la pomme de terre au marché de gros et il n’a pu l’acquérir qu’au prix de 53 DA le kilo acculant l’absence de toute surveillance de la part du ministère du Commerce.

El hadja Fatma nous a montré son couffin à moitié vide, nous disant qu’elle a payé 500 DA pour de la pomme de terre, des tomates et de l’oignon. Quant aux fruits, elle ne les a pas acheté depuis le mois de ramadhan; les pommes locales son cédées à 160 DA, les nectarines à 280 DA et c’est vraiment trop cher. El hadj Ali pour sa part, nous a affirmé qu’il allait se contenter des légumes secs et des pâtes jusqu’à ce que les prix baissent.

Le porte-parole de l’Union nationale des commerçants et artisans, El hadj Tahar Boulenouar a expliqué, dans une déclaration à Echorouk, que les prix de certains légumes connaissent une hausse; à l’instar de la pomme de terre qui est le légume préféré des Algériens qui en consomment plus de 100 000 tonnes tous les dix jours alors que la production annuelle ne dépasse pas les 4 millions de tonnes. Ajoutant que 25 à 30% de la production de la pomme de terre est jetée à la poubelle car elle est avariée par le manque de chambres froides et l’utilisation de méthodes inappropriées lors de la récolte .

Selon Boulenouar, le prix des fruits et légumes connaissent cette flambée car il y a un manque flagrant de marchés de proximité ce qui ne fait qu’augmenter la marge entre le prix de gros et le prix de détail ajoutant que l’Algérie a un déficit de 30% en matière de production de fruits . …Et pour pallier tous ces problèmes Boulenouar met l’accent sur l’augmentation de la production, la subvention et l’accompagnement des agriculteurs ainsi que l’utilisation appropriée des chambres froides et la création d’un nombre suffisant de marchés de détail.