la finance islamique sera lancée en 2017: Capter l’argent des «réticents»

la finance islamique sera lancée en 2017: Capter l’argent des «réticents»

Le crédit bancaire basé sur les principes de la finance islamique destinés aux particuliers et aux investisseurs, sera disponible dans les guichets des banques publiques à partir de 2017.

C’est ce qu’a annoncé le ministre des Finances, Hadji Baba Ami, samedi soir.

C’est une occasion inespérée pour les Algériens, surtout parmi ceux qui hésitent et évitent de demander des prêts financiers auprès des banques qui appliquent les taux d’intérêt, sachant qu’une telle pratique est prohibée par la foi musulmane. Désormais, les usagers auront la possibilité d’aller vers les banques publiques pour bénéficier de crédits sans intérêts. Ces prêts peuvent servir aussi bien les investisseurs que les particuliers, surtout pour l’acquisition des biens de consommation et les biens immobiliers. Les premiers peuvent en bénéficier pour financer leurs projets et fructifier leurs affaires.

L’Etat aura la possibilité aussi de capter l’argent de l’informel et de l’épargne qui, jusque-là, ont souvent fui le circuit bancaire pour des raisons religieuses. Il sera question pour les particuliers de couvrir leurs achats habituels, surtout pour promouvoir le produit local.

L’annonce qui a été faite par le ministre des Finances, en marge du forum d’investissement algéro-africain, a réjoui plus d’un. Elle a été largement relayée sur les réseaux sociaux en la considérant comme une mesure salutaire. A ce titre, il y a lieu de préciser que le gouvernement a donné le feu vert au département ministériel des finances pour le lancement des crédits islamiques. Cette décision est rendue possible après des discussions menées entre les différents ministères concernés par cette formule.

Pour le même responsable, le gouvernement a pris cette décision au profit des citoyens à même de pouvoir financer la consommation nationale.

Ainsi, à titre d’exemple, le lancement du crédit islamique peut soulager particulièrement les souscripteurs aux logements LPP. Et pour cause, ces bénéficiaires se sont déjà adressés au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour le solliciter à ce propos. Ils ont demandé au chef de l’Etat de prendre une décision inhérente à l’octroi de crédits bancaires, sans intérêts, au profit des bénéficiaires du LLP.

Ils souhaitent à travers cette formule, le règlement du coût du logement par le paiement de mensualités pour le compte de l’Enpi (Entreprise nationale de promotion immobilière), sans l’intervention et l’intermédiation bancaire jugée trop exorbitante.

A la faveur du financement islamique, des experts dans le domaine financier s’attendent à ce que les banques vont devoir faire face à une demande énorme en la matière et la ruée des déposants qui ne vont pas hésiter un instant à déclarer leurs épargnes.

Randa Lamara