Sabeha Sansal, fille de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, a lancé un appel pressant au président français et à la communauté internationale pour obtenir une mobilisation face à la condamnation de son père.
Malgré cette décision rendue par la justice algérienne, Sabeha Sansal multiplie les appels à la France et à la communauté internationale pour obtenir une intervention diplomatique, contestant ainsi l’autorité judiciaire de son pays.
Pour rappel, Boualem Sansal purge depuis le 1ᵉʳ juillet 2025 une peine de cinq ans de prison pour des faits graves, dont « l’atteinte à l’unité nationale ».
Son message, relayé ce mercredi 27 août dans les colonnes du Figaro, et ce jeudi matin sur Europe 1, met en lumière, une fois de plus, l’importance politique et diplomatique de ce dossier, au centre des tensions entre Paris et Alger.
Boualem Sansal : la fille de l’écrivain tente de mobiliser Macron malgré une décision judiciaire claire
En effet, Sabeha Sansal exhorte Emmanuel Macron à agir pour la libération de son père. Estimant que « la France a trop longtemps donné l’impression de traiter ce dossier avec prudence » et affirmant que « la France lui doit protection ».
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Son intervention intervient pourtant après une décision déjà confirmée par la justice algérienne. Qui a condamné Boualem Sansal à cinq ans de prison en appel.
En demandant à « contraindre le régime algérien » et à « libérer son père avant qu’il ne soit trop tard », Sabeha Sansal laisse entendre que le jugement ne constitue pas l’ultime étape de cette affaire.
Par ailleurs, elle met en avant la liberté d’expression et le respect du droit international. Déclarant que « quand un écrivain est bâillonné, c’est l’universel qui est atteint ».
Dans ses propos, la France est pointée du doigt pour son silence et sa prudence. Lui reprochant de ne pas assumer pleinement son rôle de protection envers un ressortissant franco-algérien.
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Enfin, si Sabeha Sansal insiste sur « le droit de son père à la liberté d’expression », il convient de rappeler que cette liberté n’exonère pas des limites fixées par la loi nationale. Les tribunaux algériens ont confirmé que Boualem Sansal avait franchi ces limites, justifiant ainsi sa condamnation.