La filière objet d’une formation à Ghardaïa : Encourager l’investissement dans l’aquaculture

La filière objet d’une formation à Ghardaïa : Encourager l’investissement dans l’aquaculture

Organisé à l’initiative de l’association humanitaire Tagemi, en collaboration avec la Chambre interwilayas de la pêche et des ressources halieutiques de Ouargla et l’Institut technologie de pêche de Collo, ce cycle de formation vise à renforcer les compétences des promoteurs dans la filière aquacole.

Il est maintenant prouvé que, de par les nombreuses opportunités qu’il offre, le grand Sud du pays s’impose comme le nouvel eldorado de l’agriculture algérienne. L’agriculture saharienne n’est plus un mirage. Ce regain d’intérêt s’explique par les prodigieuses ressources que recèle cette partie du pays, à savoir l’espace à perte de vue, l’eau et la lumière, trois éléments indispensables pour tout projet allant dans le sens de la mise en valeur des terres, fussent-elles arides. Bousculant les idées reçues, l’agriculture saharienne s’est développée au fil des ans, atteignant des performances et des rendements jamais égalés, de deux fois à trois fois supérieurs à ceux réalisés dans les régions Nord.

De ce fait, pas moins de 80 personnes ont pris part jeudi passé, dans la localité d’El-Atteuf à 7 kilomètres de Ghardaïa, à une session de formation en pisciculture intitulée “Investissement dans l’élevage aquatique”. Organisé annuellement à l’initiative de l’association humanitaire Tagemi, en collaboration avec la Chambre inter-wilayas de la pêche et des ressources halieutiques de Ouargla et l’Institut technologie de pêche de Collo (Skikda), ce cycle de formation vise à renforcer les compétences des promoteurs agricoles et autres agriculteurs dans la filière aquacole, à travers un transfert de savoir-faire sur les techniques d’élevage et à rentabiliser les bassins d’irrigation des périmètres agricoles comme des espaces d’élevage du poisson. Cette formation constitue également une occasion pour mettre en avant les opportunités d’investissement dans les différentes régions du pays, en identifiant les plans d’aménagement aquacoles et en encourageant la promotion de l’aquaculture. Les espaces aquatiques existant dans les différents périmètres agricoles peuvent constituer une source génératrice de revenus complémentaires pour les agricultures et, par la même, un élément crucial pour le développement de la productivité des produits agricoles, selon les organisateurs. Les pouvoirs publics s’attellent à encourager l’activité piscicole dans les périmètres agricoles, notamment dans les régions déshéritées, en vue de permettre aux agriculteurs d’avoir d’autres rentrées financières, et à la population continentale de bénéficier de produits de pisciculture (poissons), en plus de la valorisation d’un écotourisme dans le Sud, a-t-on ajouté. Selon des données dévoilées lors de la première journée de formation, pas moins de 520 agriculteurs ont été formés en pisciculture à l’initiative de ces cycles de formation organisés par l’association Tagemi. L’expérience nouvellement introduite dans certaines exploitations agricoles au sud du pays nécessite un suivi continu des agriculteurs et leur qualification pour leur permettre d’être éligibles aux mécanismes de financement prévus par les dispositifs de soutien de l’État. Durant trois jours, les participants à cette formation, qui est à sa 4e édition, ont échangé leurs expériences et suivi des exposés sur la pisciculture en Algérie, sa contribution au développement et les opportunités d’investissement.

BOUHAMAM AREZKI