Oran a accueilli, ce dimanche 20 juillet 2025, un nouveau projet industriel. Dédiée à la fabrication de pneus pour véhicules légers et lourds, cette nouvelle usine, fruit d’un partenariat sino-algérien, ambitionne une production annuelle de 7 millions d’unités. Un chiffre qui pourrait tripler à terme.
Porté par un investissement estimé à 54 milliards de dinars, le projet vise à stimuler l’économie locale, créer 2.000 emplois directs et contribuer à la souveraineté industrielle algérienne.
Le coup d’envoi du projet a été donné lors d’une cérémonie officielle dans la zone industrielle de Tafraoui, en présence du directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekache, du wali d’Oran, Samir Chibani, du président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, ainsi que de plusieurs responsables locaux.
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L’usine, qui s’étendra sur une superficie de 16,4 hectares, sera dédiée à la production de pneus en caoutchouc pour véhicules légers et lourds. À pleine capacité, elle devrait atteindre une production annuelle de 7 millions d’unités. Avec des perspectives d’expansion pour atteindre jusqu’à 22 millions. Grâce à l’intégration progressive de technologies issues de l’industrie 4.0.
Le projet est né d’un partenariat entre l’entreprise algérienne El Hadj Larbi pour les industries et le groupe chinois Doublestar. Ce dernier est un actionnaire majoritaire de la société KUMHO Tyre. L’un des leaders mondiaux dans le secteur des pneumatiques. Qui jouera un rôle central dans le transfert de technologie vers l’Algérie.
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Cette coopération vise à doter le pays d’un savoir-faire avancé en matière de fabrication de pneus haute performance, avec une ambition affichée de positionner l’Algérie comme acteur exportateur sur les marchés régionaux et internationaux.
Une orientation exportatrice à 90 % : quel impact sur l’économie national ?
Selon le communiqué de l’AAPI, seulement 10 % de la production seront destinés au marché national. Ces volumes serviront à accompagner les projets en cours de construction automobile en Algérie. Les 90 % restants seront orientés vers l’exportation. Principalement à destination de l’Afrique, du Moyen-Orient, de l’Europe et des Amériques.
En outre, le projet représente un investissement évalué à 54 milliards de dinars. À terme, il devrait générer 2.000 emplois directs. Auxquels s’ajouteront des milliers d’emplois indirects. L’usine contribuera également à structurer un réseau de sous-traitance locale destiné à accompagner la relance de l’industrie automobile nationale.
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L’AAPI souligne que ce projet est « un investissement structurant à dimensions économiques locales et nationales« , destiné à stimuler l’écosystème industriel autour du véhicule en Algérie.
Enfin, grâce à l’expertise technologique du partenaire chinois et à l’usage prévu des technologies de l’industrie 4.0. Le projet se positionne comme un jalon de la modernisation industrielle du pays. Ainsi, il permettra d’amorcer la constitution d’un tissu industriel de composants automobiles, essentiel pour la montée en gamme de la filière.