La filière agrumicole : Vers la mort des orangeraies algériennes ?

La filière agrumicole : Vers la mort des orangeraies algériennes ?

On ne sait pas avec précision quand l’oranger fut introduit en Algérie. Par contre, nous savons avec exactitude quand et où est née la clémentine.

Misserghine, il était une fois la Clémentine

On ne sait pas avec précision quand l’oranger fut introduit en Algérie. Par contre, nous savons avec exactitude quand et où est née la clémentine. Elle a vu le jour, c’est sûr, à Misserghine, un petit village situé à une quinzaine de kilomètres d’Oran, sur la route de Tlemcen. Dans ce village, une eau délicieusement fraîche et cristalline, venant du Murdjadjo déverse ses bienfaits et que l’on trouve désormais en bouteille. Les Beys d’Oran avaient fait construire une résidence d’été entourée d’une magnifique orangeraie arrosée par l’eau de source conduite dans une canalisation en pierre sur quelques 2,5 km en bordure de l’oued, des carrés étagés d’agrumes. C’est dans ce bout de paradis que naîtra la clémentine, non pas des efforts des agronomes, mais simplement d’une mutation naturelle.

La légende dit qu’on la doit à l’abbé Clément, curé de l’orphelinat créé en lieu et place de la résidence d’été des beys et des principaux personnages du beylek. Observant deux jeunes bergers autochtones, qui venaient tout les jours cueillir les fruits sur le même arbre dans une haie de bigaradier, et intrigué par leur comportement, il goûta au fruit né de l’heureux mariage entre un bigaradier et une orange. Aujourd’hui à Misserghine, il n’y a presque plus de clémentine et presque plus d’orangeraies d’ailleurs. Les centaines d’hectares d’agrumes qui encerclaient le village, du bord nord de la grande Sebkha jusqu’au piémont sud du Murdjadjo, ont presque totalement disparu. La zone de l’oranger de la wilaya d’Oran, qui s’étendait sur quelques 5.000 ha environ n’existe presque plus Il subsiste encore quelques reliques du passé de cette contrée qui a fait les plus beaux jours de l’agriculture coloniales, au point où elle fut envisagée pour remplacer le vignoble par endroit. On peut encore voir de très vieux vergers d’agrumes sur les bords de l’oued de Misserghine. Il y a tout au plus une vingtaine d’année, on pouvait admirer de part et d’autre de la route Oran – Aïn Témouchent, des carrés d’agrumes tracés au cordon et délimités par des haies de cyprès, qui servaient brise-vent. Aujourd’hui, il ne reste plus que quelques squelettes de cyprès dénudés. En lieu et place des agrumes, on a planté des oliviers, semé des céréales et, en guise de brise-vent, des remparts ont été érigés comme pour « privatiser » déjà le paysage. Comme quoi il y a un début à tout.

Elle a poursuivi son destin ailleurs, sous d’autres cieux

La clémentine est, désormais, corse, marocaine ou californienne

Les déboires de la zone de l’orangeraie oranaise viennent justement de la problématique de l’eau. Une ressource qui ne manque pourtant pas dans la zone. Puisque sous la plaine coule l’immense nappe de Brédéah. Une nappe d’eau saumâtre qui servait à irriguer les vergers et étancher la soif des Oranais. Aujourd’hui, cette eau saumâtre a été totalement détournée au profit de la ville d’Oran. Sans pour cela parvenir assouvir sa soif. L’opération de désalinisation de cette eau n’est pas sans conséquence sur la région : « depuis que l’usine de dessalement fonctionne, l’eau de nos puits sont devenue bien plus salée». Nous dira Kouider, un ancien ouvrier arboricole. «Irriguer les quelques vergers qui restent à partir de cette eau empoisonnée, les voue à une mort plus rapide encore que ne pas les arroser du tout». Ajoutera t’il. «S’il est possible d’installer des unités de dessalement n’importe où sur le littoral oranais, il n’en n’est pas de même pour l’agrumiculture». Nous dira un ingénieur agronome originaire de la région de Misserghine. Le programme 2010/2014 de l’agrumiculture nationale bute, justement, sur l’absence d’une cartographie des zones de l’oranger. Le verger agrumicole, contrairement à l’olivier, ne peut pas être planté où l’on veut. Les conditions climatiques très particulières nécessaires à son développement limitent de façon très étroite sa localisation. En fait aussi paradoxal que cela puisse paraître, la pluviométrie joue un rôle secondaire dans l’installation d’un verger agrumicole. L’excès d’humidité et une pluviométrie importante favorisent l’apparition de maladies.

Trop d’eau peut être nuisible aux orangers

Les pluies hivernales augmentent dangereusement le niveau de la nappe et constituent un danger pour les agrumes. C’est pourtant dans ces plaines, finalement bien moins favorable que la plaine de Misserghine, que les experts de l’ITAF projettent d’implanter le nouveau verger agrumicole national prévu dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014. D’autant plus qu’en ces temps de dérèglement climatique, le froid qui y sévit pourrait d’ailleurs s’accentuer et risque d’anéantir tous les efforts ; le fruit étant connu pour sa frilosité. « C’est d’ailleurs, le critère essentiel du choix de la zone d’implantation d’un verger agrumicole». Dit-on. Le plus étrange nous dira Rabah, c’est que «le plan national d’agrumiculture ne retient pas la région ouest du pays, 6.500 ha seront réalisés à l’Est et 4.000 ha au Centre du pays».

L’orangeraie en voie de disparition à l’ouest du pays

«Même la plaine de Mohammadia, dans la wilaya de Mascara, qu’il suffit de drainer pour que l’agrumiculture y renaisse, ne trouve pas grâce aux yeux des concepteurs du plan de développement national.» Le projet de l’ITAF ne semble pas attirer grand monde, du moins dans la Mitidja où le plan prévoit la réalisation de 4.000 ha dans cette plaine en remplacement du vieux verger. Pour la première année, quelque 750 auraient dut être réalisées. En réalité, moins de 100 ha ont abouti. C’est du rajeunissement que dépend l’avenir de l’agrumiculture, car s’il faut impérativement remplacer le vieux verger national, estimé à 50%, en fait, il peut atteindre 75% au rythme où se réalise l’arrachage et la nouvelle plantation ne représente que 16.000 ha. «Le dilemme est complexe, soutenir le financement de l’ensemble des opérations techniques et contribuer à la compensation du manque à gagner des concessionnaires du verger qui est propriété de l’Etat, comme l’est la terre». Nous dira-t-on. Même la solidarité de l’Etat a ces limites. Payer une concession pour quarante ans et attendre une dizaine d’années pour voir arriver enfin le profit et risquer de la quitter lorsque le verger sera en pleine maturité, Même le nationalisme le plus tenace n’y résistera pas.

Pour l’heure, il n’y a pas vraiment de manœuvre pour les pouvoirs publics qui se contente de financer l’achat des plants. Même la facilité de la création de nouveaux périmètres agrumicoles à ces limites géographiques. Rabah espère bien que, dans le cadre de la stratégie hydro agricole nationale, qui est à la recherche de surfaces irrigables et de potentialité hydrique, la plaine de Misserghine face l’objet d’un classement de zone agrumicole et retrouve son lustre d’autan.

Les aires de production des agrumes en Algérie sont localisées sur les plaines du littoral et du sublittoral. A moins de 400 mètres d’altitude et à pas plus de 50 km du littoral. Des terres riches, car cette espèce est très exigeante en eau.

Aux dires des experts «elles ne sont pas aussi nombreuses que cela d’autant plus qu’elles sont les plus rechercher par l’urbanisme. L’intérêt de la plaine de Misserghine est dans sa proximité avec un chapelet d’agglomérations et dont les eaux usées, après traitement, pourraient bien contribuer à arroser des vergers. «L’argument de la probable pollution de la nappe de Brédeah ne tient pas vraiment la route dans la mesure où cette eau est actuellement rejetée dans la grande sebka» ajoutera Rabah.

Lorsque l’Algérie régnait en maître sur les agrumes

Le pays n’est l’exportateur d’agrumes au lendemain de l’indépendance et jusqu’aux années 80. Aujourd’hui, l’Algérien consomme de l’orange tunisienne et de la clémentine marocaine. Pour la petite histoire, en 1928 l’orangeraie algérienne était de 8.000 ha, la marocaine était de 700 ha et la tunisienne d’à peine 400 ha à peine. Dès le début de sa création, l’agrumiculture algérienne était tournée vers l’exportation. Les pouvoirs publics qui se préoccupent aujourd’hui de remettre en état le verger agrumicole du pays, qui représente à peine 46.000 ha au dernier recensement de 2001/2002, 1.000 hectares près, c’est la surface du verger agrumicole à la fin des années 60. Selon les experts de l’ITAF, il serait aujourd’hui de 62.000 ha. On aurait donc planté 16.000 ha. Plus en 7 années que durant les quarante années post indépendance ou à peine si 9.000 ha d’agrumes furent réalisés.

«Rattraper le temps perdu est donner à l’orangeraie algérienne une dimension internationale, est une vision caractéristique de l’optimisme myope des politiciens». C’est l’avis de Djamel, un jeune ingénieur spécialisé dans l’agro alimentaire et qui, justement, exerce dans l’industrie des jus de fruits. La transformation en jus d’orange concerne 40% de la production mondiale. C’est un marché en pleine expansion mais qui est régi par des règles strictes de qualité. Pour l’Europe, il représente entre 800 à 1 milliard d’euros et pour les Etats-Unis 270 millions de dollars

. Mais c’est difficile de concurrencer le Brésil qui a des coûts de production insignifiants et des jus très concentrés qui vont jusqu’à 3 kg d’oranges pour 1 litre de jus. « Atteindre juste une autosuffisance serait déjà du miracle.» Souligne Djamel. La filière jus d’oranges naturelles connaît une progression significative. La production d’agrumes pour la transformation n’est pas spécifique et les agrumes sur le marché local coûtent très cher. Selon un spécialiste de l’exportation, les déclarations sur l’exportation d’agrumes ne sont que « des effets spéciaux » en clair : des effets d’annonce. « L’accessibilité au marché international de l’orange fraîche n’est pas aussi simple que cela».

Quel avenir pour l’orange maghrébine ?

Les Marocains et les Tunisiens sont rodés aux usages du commerce international depuis des décennies, respectueux des exigences sanitaires et procédurales de leurs partenaires étrangers. Ils sont également dotés d’organisations solides et soutenus par leurs Etats respectifs, mais cela ne les pas empêché de perdre des parts de marché d’année en année. Alors qu’ils exportaient plus de 70% de sa production dans les années 80, le Maroc en est réduit aujourd’hui à 40%, selon un rapport de la Banque mondiale.

L’intérêt pour la filière agrumicole date depuis 1957. Au lendemain de l’indépendance du Maroc, elle est classée priorité nationale, puisqu’elle assure 21 millions de journées de travail. Chaque hectare d’agrumes génère 1,8 poste de travail. Ce qui veut dire que la filière emploie, bon an mal an, 80.000 personnes environ. Le verger est structuré selon les besoins de l’exportation. Avec une orange locale, à qui l’Union européenne accorde quelques préférences «la Maroc late» une variété d’orange spécifique au pays et qui participe à hauteur de 30% à l’exportation. Le Maroc qui se trouve dans le peloton de tête, exporte 500 à 600.000 tonnes. Malgré les difficultés que connaît le Maroc en matière de placement de ses oranges à l’étranger, le programme du gouvernement 2009/2020, intitulé « Maroc vert », prévoit d’exporter 1,3 million de tonnes par an. Cet objectif a obligé les responsables à revoir en totalité a structuration du verger marocain où la clémentine représente 38% de la surface totale.

La clémentine et les petits fruits ont le vent en poupe, c’est dut moins se que prédisent les experts. D’ailleurs, le Maroc a pris les devants. Pour la première fois cette année, il se tourne vers la Chine qui découvre la clémentine. «Nous avons commencé depuis deux ans à travailler pour préparer les conditions d’accès des agrumes marocaines au marché chinois, surtout que les conditions sont sévères», a souligné Ahmed Derrab, secrétaire général de l’Association marocaine des exportateurs d’agrumes (ASPAM). L’objectif affiché est d’exporter dans les 5 années à venir 40 à 50.000 tonnes.

Même si la consommation intérieure est passée de 11 à 22 kg en l’espace de 25 ans, le marché intérieur marocain est considéré comme négligeable. La Tunisie n’est pas mieux lotie, de 27.000 tonnes exportées en 2000, elle tombera à 17.000 tonnes en 2003. Cette année d’ailleurs est considérée comme étant exceptionnelle, puisque l’on annonce une récolte de plus de 330.000 tonnes. Sur la période 1999/2003, la moyenne était de 220.000 tonnes.

La Tunisie bénéficie d’un régime particulier de la part de l’Union européenne qui l’autorise à exporter 35.000 tonnes pour «la maltaise demi-sanguine» sans frais de douanes. «La maltaise demi-sanguine » est une orange spécifiquement tunisienne qui lui permet de détenir seule le monopole de sa production et de son exportation dans monde.

Elle représente 34% de l’orangeraie tunisienne et 50% de la production totale. La moyenne pour la période 1993/2003 en matière d’exportation de cette orange est de 22.000 tonnes par an. En fait, la Tunisie qui est finalement un petit producteur s’investie autrement. Depuis octobre dernier, elle préside l’organisation professionnelle de l’agrumiculture de la Méditerranéenne, qui comprend, outre les pays riverains de la méditerranée, de gros producteurs tels que l’Afrique du Sud, l’Argentine et les Etats- Unis d’Amérique.

L’agrumiculture algérienne une filière en déroute

« L’agrumiculture algérienne connaît une crise profonde depuis une quarantaine année. Elle se définie en un seul mot : le désinvestissement». Dira un universitaire. Pour notre interlocuteur, les interventions intempestives du PNDA n’ont pas arrangé les choses. Le verger agrumicole a connu des arrachages massifs et le nouveau dispositif de la concession risque de sonner son glas. Les prévisions de la reconstitution du verger national se situent autour de 72.000 ha mais dont 55% seraient âgée de plus 30 ans. Il n’y pas de comparaison avec le Maroc par exemple qui, pour la même superficie agrumicole, 88% du verger est âgé de moins de 35 ans. L’agrumiculture en Algérie a besoin d’une décision politique qui la propulse au rang de culture stratégique, car comme la vigne, elle peut être génératrice de devises fortes. Mais pour cela il faut une stratégie claire. Avec un potentiel génétique remarquable composé de 178 variétés dont 13 clémentines et 13 navels pour ne citer que les plus importantes. Malgré une reconnaissance internationale, entre autres, pour la variété de clémentine « double fine » médaillée d’or en 1985 à Marseille, à l’occasion au marché international de placement, l’Algérie ne sait pas trop quoi faire encore.

Quel marché, quelle production et quel verger ? Voila les questions auquel l’ITAF en particulier et l’ensemble des acteurs de la filière ne peuvent pas répondre. Ce n’est d’ailleurs même pas à eux de répondre. Pour l’instant, ils ne peuvent que constater les dégâts et de proposer des palliatifs aux problèmes qui surgissent quotidiennement, que ce soit le manque d’eau pour l’irrigation, les attaques de parasites, le calendrier des travaux, ou les quantités d’engrais à apporter. Tout cela pour que l’orange soit présente au moment voulu sur les étals. « Nos rendements sont encore trop bas pour espérer une rentabilité qui permet d’envisager l’exportation. »

Déplore un expert. Le seuil de rentabilité de l’agrumiculture nationale devrait se situer au autour de 18 tonnes par ha. Or, la moyenne de la productivité se situe pour l’instant autour de 14 tonnes par hectare. En progression constante si l’on se réfère à la campagne 2000/2001 où le rendement par hectare était de 11,3 tonnes. Les chiffres annoncés pour la campagne 2010/2011 varient d’une région à l’autre. Ainsi, dans la wilaya de Tarf, les rendements sont de 0,19 tonnes à l’hectare. La faiblesse du rendement se justifie par la jeunesse du verger sur les 2.100 ha d’orangeraie dont le quart est composé de jeunes arbres. La wilaya de Mascara qui connaît le plus faible rendement au niveau national pour cause de remontée de sel, dit-on, ne fait pas l’objet d’un grand intérêt de la part des pouvoirs publics. Alors que l’on tablé sur un rendement moyen de 6 tonnes à l’hectare. Cette année le rendement moyen avoisine les 10 tonnes à l’hectare. Rien de miraculeux sauf, peut être, que le verger agrumicole a bénéficié d’un apport d’eau estimé à 15 millions de m3 pour une superficie de 4.270 ha dont 3.870 ha en production. A la wilaya de Chlef, l’on annonce 24 tonnes à l’hectare, détrônant la wilaya de Mostaganem qui tourne autour de 22 tonnes par ha. Un rendement que l’on explique par l’âge du verger entre 15 et 25 ans – l’âge optimum de productivité pour un arbre – le savoir-faire des agrumiculteurs et, certainement, une bonne dose en eau pour l’irrigation. Le verger Chelfaoui de 5.500 ha a reçu quelques 40 millions de m3 soit environ 7.000m3 par ha, exactement le double de la dotation de la wilaya de Mascara. Selon les spécialistes de l’ITAF, au début de la décennie 2000, à peine si quelque 6 % du verger recevaient une eau suffisante pour l’irrigation : 80% recevaient 40 à 50% des besoins et 14 % avaient moins de 30%. Autant dire qu’ils n’étaient pas arrosés et se contentaient des eaux de pluie. L’orangeraie algérienne est encore assez loin des prouesses de nos voisins du nord qui sont très performants, puisque l’on parle de 60 tonnes par hectare en Espagne et en Italie. Quand à nos voisins de l’est et de l’ouest, leurs performances sont à la portée de l’Algérie, ainsi la production moyenne tunisienne, durant la décennie 1993/2004, a été de 13 tonnes par ha. Pour le Maroc, elle se situe autour de 24 tonnes par hectare pour la campagne en cours alors que la moyenne décennale se situe autour de 15 tonnes à l’hectare.

L’orange, une valeur sûre pour la santé

L’orange contient 47 kilos-calories pour 100 grammes de jus frais, c’est à dire moins que le citron qui lui en contient 80. Le profil vitaminique de l’orange est dominé par une teneur élevée en vitamine C : 40 à 80 mg aux 100g et 53 mg en moyenne. L’activité de la vitamine C est renforcée par la présence de «vitamines P ».

D’autres vitamines sont également bien représentée : toutes les vitamines du groupe B, en particulier la vitamine B1 (thiamine) et la vitamine B9 (acide folique). Une orange couvre environ 10% du besoin quotidien en vitamines. La provitamine A atteint 0.05 à 0.2 mg aux 100gr, selon les variétés d’oranges (les plus colorées étant les plus riches).

Potassium, phosphore et magnésium font également partie des minéraux dont l’orange est bien pourvue (respectivement 180, 16 et 10mg/100gr). On trouve enfin de petites quantités de vitamines E (0.24 mg/ 100g). Pour les minéraux, le calcium occupe une place privilégiée : du fait de sa relative abondance (40mg/100gr) et de sa forme particulièrement assimilable lorsqu’il est apporté par l’orange. Potassium, phosphore et magnésium font également partie des minéraux dont l’orange est bien pourvue (respectivement 180, 16 et 10mg/100gr). Les oligo-éléments sont nombreux, puisqu’on relève la présence du fer (0.3 mg), cuivre, zinc, manganèse, nickel, iode et même des traces de bore et de sélénium. L’orange contribue efficacement à la couverture de l’ensemble du besoin minéral de l’organisme, grâce à ce large éventail d’apport. Contrairement à une idée largement répandue, il n’est pas recommandé de boire un jus d’orange à jeun. Il est préférable de commencer son petit déjeuner par du pain ou des céréales, un café ou un thé et de terminer par le jus d’orange. Pourquoi ? Pour des raisons liées à l’assimilation du sucre. Le sucre (fructose) contenu dans une orange a tendance à s’assimiler trop vite dans l’organisme, il est donc préférable d’ingérer le fruit ou le jus, après avoir absorbé les sucres lents contenus dans les céréales ou le pain. Il est également déconseillé de manger une orange avant d’aller se coucher, son rôle d’excitant vous empêchera de dormir

Les couleurs de l’orange.

Divers pigment donnent à la pulpe sa couleur plus ou moins marquée : jaune à jaune orangé pour les flavonoïdes et les caroténoïdes ; jaune pour les xanthophylles ; rouge ou rouge violacé pour les anthocyanes ou les viola xanthines (abondants dans les oranges sanguines). Certains de ces pigments possèdent propriétés vitaminiques.